Demain mon territoire 13 Se déplacer en innovant au sein des territoires
Mobilité rurale
novembre 2019
Agence pour l’Environnement et la Maîtrise de l’Energie (ADEME)
Les 20 fiches du recueil « demain MON TERRITOIRE » ont été conçues pour donner aux candidats et aux élus des clés pratiques pour passer à l’action, ouvrir le champ des possibles à partir des expériences d’autres élus, de petites villes aux agglomérations, grandes aires urbaines ou zones peu denses. Dans les quatre coins de France, tant en métropole qu’en Outre-Mer, ils sont nombreux à agir, avec les acteurs de leur territoire, pour préparer l’avenir par des actions d’atténuation du changement climatique et d’adaptation à ses effets. Fort de sa connaissance et de sa présence sur l’ensemble du territoire, l’ADEME les accompagne, par ses outils, par de l’animation et des aides financières.
À télécharger : 13_se_deplacer_en_innovant_au_sein_des_territoires.pdf (880 Kio)
Pourquoi est-il important d’imaginer d’autres modes de transport en milieu rural et périurbain ?
Se déplacer en innovant au sein des territoires L’étalement des agglomérations et la dispersion de l’habitat en zone rurale, la localisation des activités économiques et le manque de transports en commun dans ces territoires où vivent 40 % des Français, ont poussé à une utilisation massive de la voiture individuelle qui n’est plus tenable aujourd’hui tant pour le climat, la qualité de l’air que le pouvoir d’achat des habitants des zones périphériques et rurales, contraints d’utiliser leur véhicule au quotidien. Les collectivités locales, en association avec des acteurs privés ou associatifs, doivent désormais proposer et susciter des façons alternatives de se déplacer, moins polluantes pour l’environnement et moins coûteuses pour leur budget. Il s’agit de maintenir le lien social et l’accès aux services : santé, enseignement, commerces, loisirs… C’est également un atout pour renforcer l’attractivité de leur territoire.
Comment faire ?
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Une connaissance des pratiques régulières des déplacements sur le bassin de vie est nécessaire pour élaborer une nouvelle politique de mobilité adaptée aux besoins. On réalise une enquête sur les habitudes des résidents et leur profil socio-économique, la géographie du territoire et ses pôles d’activité. On identifie les « zones blanches » et les sources d’insatisfaction sur les offres de transport existantes. On pose un diagnostic et on lance des expérimentations.
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L’avenir est à la mobilité partagée. On l’encourage en aménageant des aires de covoiturage aux abords des routes fréquentées et en créant une plateforme qui permet de mettre en relation conducteurs et passagers. On organise un service d’autopartage pour faciliter la location de particulier à particulier. Un service qui peut être dupliqué au sein des entreprises d’une zone d’activités. On stimule l’auto-stop sécurisé avec des panneaux de signalisation.
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On facilite l’intermodalité vélo/train avec des parkings sécurisés
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On soutient la circulation de véhicules à faibles émissions, en installant des stations de recharge pour voitures électriques et/ou points de ravitaillement pour celles fonctionnant au gaz. La collectivité investit aussi dans une flotte électrique ou au gaz et peut mutualiser son utilisation, par exemple en proposant aux habitants d’utiliser les véhicules quand le personnel ne s’en sert pas.
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Traditionnel ou électrique, le vélo est un bon mode de déplacement, y compris en milieu rural et périurbain. Au sein de l’intercommunalité ou en lien avec les communes alentours, on prend des mesures pour le développer. Avec des véloroutes et des voies vertes, des parkings sécurisés, une flotte de vélos électriques en libre-service, un service de réparation, etc.
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On sécurise des itinéraires de « vélobus » ou de « pédibus » pour que les enfants aillent à l’école à bicyclette ou à pied.
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On met l’accent sur un service de transport à la demande, aux tarifs raisonnables, permettant les déplacements des ménages modestes, des jeunes, des personnes à mobilité réduite, voire des touristes.
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On mobilise les commerçants pour qu’ils deviennent « relais colis » afin de simplifier le «dernier kilomètre» de livraison.
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On étudie l’installation de «tiers lieux» permettant le télétravail ou l’organisation de réunions en visioconférence.