Demain mon territoire 09 Valoriser les biodéchets dans mon territoire
Valorisation des biodéchets
novembre 2019
Agence pour l’Environnement et la Maîtrise de l’Energie (ADEME)
Les 20 fiches du recueil « demain MON TERRITOIRE » ont été conçues pour donner aux candidats et aux élus des clés pratiques pour passer à l’action, ouvrir le champ des possibles à partir des expériences d’autres élus, de petites villes aux agglomérations, grandes aires urbaines ou zones peu denses. Dans les quatre coins de France, tant en métropole qu’en Outre-Mer, ils sont nombreux à agir, avec les acteurs de leur territoire, pour préparer l’avenir par des actions d’atténuation du changement climatique et d’adaptation à ses effets. Fort de sa connaissance et de sa présence sur l’ensemble du territoire, l’ADEME les accompagne, par ses outils, par de l’animation et des aides financières
À télécharger : 09_valoriser_les_biodechets_dans_mon_territoire.pdf (930 Kio)
Pourquoi il est important de mettre en oeuvre un traitement particulier des biodéchets ?
Les déchets alimentaires, les déchets verts des parcs et jardins et autres déchets biodégradables sont aujourd’hui encore massivement mis en décharge, générant des gaz à effet de serre, ou incinérés alors qu’ils représentent une ressource importante de matière. Afin de mieux valoriser ce potentiel, la réglementation européenne prévoit qu’à l’horizon 2023, chaque citoyen devra disposer d’une solution pour trier ses déchets alimentaires et de jardin séparément, ce tri permettant de mieux les collecter pour les valoriser. Cette obligation est déjà en cours pour les gros producteurs privés ou publics. Ces matières peuvent servir à produire de l’énergie grâce à la méthanisation, et/ou être réintroduites dans le cycle végétal par compostage ou épandage. Une solution pour lutter contre l’appauvrissement des sols avec un apport de compost se substituant pour partie à des engrais chimiques.
Comment faire ?
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La première des actions est la prévention. On agit « à la source » en prenant des initiatives de lutte contre le gaspillage alimentaire dans la restauration collective du territoire, des écoles aux maisons de retraite en passant par la cantine municipale.
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On met en place des solutions de proximité pour faciliter le tri et la collecte de ces biodéchets : on peut développer le compostage domestique pour les ménages disposant d’espace ; on installe des composteurs partagés au bas des immeubles ou dans un quartier ; on met en place une collecte supplémentaire pour ces déchets organiques séparée des autres déchets ménagers.
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On sensibilise, les élus, les agents de collecte, les ménages, les gestionnaires d’immeubles, les vendeurs sur les marchés, les restaurateurs et les commerces de bouche… Si les intéressés ne sont pas informés et sensibilisés, le tri ne sera pas effectué correctement, voire pas du tout. Cette communication doit perdurer au-delà de la phase de lancement pour ancrer les habitudes.
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On prévoit des moyens humains pour que les sites de compostage partagés soient bien gérés, sans désagrément, ce qui est un gage de pérennité. Les référents de site sont réunis régulièrement pour maintenir la mobilisation. Des agents de la collectivité, formés à la gestion de proximité, deviennent « maîtres » composteurs.
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On met à disposition des particuliers des broyeurs de végétaux, ce qui contribue à un compost de qualité. L’utilisation de ces outils peut être mutualisée. En plus, cela contribue à lutter contre le brûlage des déchets verts, pratique interdite et très polluante.
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On prévoit en amont la valorisation qui sera faite des déchets organiques : utilisation du compost pour les espaces verts du territoire, distribution aux habitants pour le jardinage ou partenariat avec les exploitants agricoles pour utilisation sur leurs cultures. Autant d’économies d’engrais chimiques pour le territoire et pour l’environnement ! Si le gisement de biodéchets de mon territoire le permet, on peut étudier aussi l’opportunité d’installer une unité de méthanisation pour récupérer le biogaz et l’utiliser comme source d’énergie pour alimenter les véhicules du territoire ou pour des besoins de chaleur et d’électricité.