Propositions générales adressées aux autorités publiques nationales pour la mise en oeuvre de la Convention européenne du paysage

Dimensions du Paysage - Réflexions et propositions pour la mise en oeuvre de la Convention européenne du paysage

Annalisa Calcagno Maniglio, avril 2017

Il est donc nécessaire que les élèves de l’école, les citoyens de demain, puissent développer les connaissances nécessaires pour apprendre à préserver cette ressource et pour comprendre quels sont les meilleurs moyens pour aider à gérer le paysage et à préserver ce patrimoine pour les générations présentes et futures. Il convient d’introduire, à tous les niveaux de la formation scolaire, la connaissance du paysage pour préparer les élèves à comprendre que celui-ci n’est pas uniquement l’aspect visuel d’un lieu mais qu’il constitue une entité territoriale où de nombreux facteurs naturels et humains interagissent entre eux. Le paysage doit, par conséquent, être étudié dans sa complexité à travers les processus évolutifs qui le modifient. La Convention européenne du paysage fait de l’enseignement scolaire un des importants outils particuliers à mettre en oeuvre par les différents États. Elle explique clairement que « chaque Partie s’engage à promouvoir des enseignements scolaire et universitaire abordant, dans les disciplines intéressées, les valeurs attachées au paysage et les questions relatives à sa protection, à sa gestion et à son aménagement ». La méthode éducative doit être fondée, en premier lieu, sur une observation directe, une participation active de recherche-découverte du paysage qui entoure les élèves, en favorisant toutes les sorties scolaires possibles pour faire comprendre, par l’observation directe, que le paysage est beaucoup plus que la simple nature. À l’école primaire et secondaire, il faut utiliser différentes méthodes d’approche du paysage, en fonction de l’âge et de la maturité des élèves. Avec les enfants de l’école primaire, il sera fait appel principalement à l’approche sensorielle, qui concerne non seulement la vue mais aussi tous les autres sens ; la dimension visuelle sera utilisée pour une première connaissance du paysage : cette perception personnelle des lieux et des paysages familiers aide à observer la variété des formes, des matériaux, des couleurs, des usages, ainsi que les multiples activités qui y sont menées. Pour communiquer les notions utiles à la formation des enfants du primaire, il y a lieu de mettre les élèves en contact direct avec le paysage dans le cadre d’une observation attentive et guidée ou bien utiliser du matériel audiovisuel, des images, des documentaires. Il sera ensuite fait appel aux autres formes de perception. Dans le secondaire, il y aura lieu d’employer une nouvelle méthode de connaissance, une première analyse des particularités des paysages et de la diversité des éléments qui le composent. Il serait nécessaire de faire connaître aux élèves des paysages différents des lieux qui leur sont familiers, et de leur faire visiter des paysages caractérisés par des rapports variés entre l’homme et la nature. Il sera ainsi possible de commencer à mettre en oeuvre des activités interdisciplinaires de connaissance et d’analyse du paysage qui pourront être élargies grâce à l’apport de plusieurs disciplines enseignées au cours de l’année.

Références

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