Programme Petites Villes de Demain : modalités de déploiement

septembre 2020

Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT)

Le programme Petites Villes de Demain traduit la volonté du Gouvernement de donner aux territoires en difficultés la capacité de définir et de mettre en œuvre leur projet de territoire, de simplifier l’accès aux aides de toute nature, et de favoriser l’échange d’expérience et le partage de bonnes pratiques de l’ensemble des parties prenantes du projet local de revitalisation et de contribuer au mouvement de changement et de transformation, lié au plan de relance. Pour répondre à ces ambitions, Petites villes de demain est un cadre d’action conçu pour accueillir toutes formes de contributions, au-delà de celles de l’Etat et des partenaires fondateurs du programme. Le programme est déployé sur l’ensemble du territoire national. Il est décliné localement.

À télécharger : 20200930_pvd_guideprogramme.pdf (2,5 Mio)

1. Un cadre national qui complète et consolide les dispositifs locaux

Petites Villes de Demain est un programme intégrateur, déployé à l’échelle régionale et départementale, qui s’harmonise avec l’existant et les stratégies territoriales locales. A partir des trois piliers de l’offre nationale d’accompagnement, PVD peut s’articuler avec l’offre portée par les collectivités locales (Régions, Départements) pour consolider l’action locale en faveur des petites villes et simplifier l’accès à l’offre d’accompagnement, en ne multipliant pas les guichets. Les collectivités territoriales peuvent s’engager aux côtés de l’Etat ou articuler leurs propres actions avec le programme PVD de manière privilégiée dans le cadre des nouveaux Contrats de Plan Etat-Région et des Contrats de Convergence et de Transformation. En effet, le volet territorial des CPER et des CCT permet d’organiser au mieux la convergence des moyens entre l’Etat, les Régions et les autres signataires sur la revitalisation des petites villes sur la période 2021-2027.

Les conditions d’articulation entre les offres nationale et locale feront, dans tous les cas, l’objet de discussions entre les services de l’Etat et les exécutifs locaux (Régions, Départements), et de formalisation dans les CPER/CCT et/ou dans les contrats de développement territorial (PETR, …) existants. D’autres acteurs locaux (CAUE, agence d’urbanisme, parc naturel régional,…) peuvent être associés à ces discussions pour compléter l’offre de services proposée aux villes retenues dans le programme.

2. Un conventionnement et une gouvernance simples pour les villes et intercommunalités bénéficiaires

Petites Villes de Demain obéit à une logique déconcentrée et décentralisée ; c’est au niveau local que sont élaborés et validés les soutiens aux projets, dans le respect des règles de gestion des partenaires. Petites villes de demain est un programme pluriannuel et global. Il permet une accélération et un renforcement des actions planifiées et menées dans le cadre de contractualisation territoriale, et en particulier les Opérations de revitalisation de territoire (ORT). Ainsi, la convention Petites villes de demain ne constitue pas un outil de contractualisation supplémentaire, mais vient enrichir ou initier la contractualisation entre l’Etat et la collectivité.

Pour les communes et intercommunalités bénéficiaires et leur EPCI, la démarche d’accompagnement donne lieu à la signature d’une convention d’adhésion, puis à la signature d’une convention-cadre, qui vaut opération de revitalisation du territoire (ORT). Signée par la (ou les) commune(s) bénéficiaires du programme, la ville principale de l’EPCI, et l’EPCI, l’Etat, la Banque des territoires, les collectivités locales qui le souhaitent (Régions, Départements) et les partenaires associés au programme, cette convention-cadre acte les engagements respectifs des partenaires.

Dans les territoires où une gouvernance aurait déjà été mise en place dans le cadre de dispositifs d’accompagnement locaux (Action Cœur de Ville ou contrats de transition écologique par exemple), il sera privilégié une articulation voire une unification avec les instances existantes afin de ne pas multiplier la comitologie, dans une logique de soutien au projet de territoire. De plus, la réalisation d’un projet intégré facilitera également l’accès à des aides non spécifiques à PVD qu’elles soient portées par l’État, ses opérateurs, les collectivités ou les autres partenaires.

Au niveau local

Les acteurs associés à la gouvernance locale :

Après une validation par le comité régional des financeurs, le préfet de département est signataire de la convention-cadre pour le compte de l’Etat et de ses agences dont il est le délégué local (ANAH, ANCT).

Le préfet désigne auprès de la direction du programme un référent PVD, qui sera également le point de contact privilégié pour les villes dans la phase de sélection et de mise en œuvre. Dans la mesure du possible, ce référent sera le même que celui désigné pour le programme Action Cœur de Ville.

Le préfet s’appuiera sur les différents services déconcentrés de l’Etat (services préfectoraux, DDT(M)/DEAL et leurs conseils, UDAP, DDCS,… selon les enjeux locaux).

Suivant les configurations locales, pourront également être associés :

Instances

Il est demandé aux collectivités de mettre en place deux types d’organisation au niveau local :

Au niveau régional

Instances

Le Comité régional des financeurs prévu à l’article R1232-11 du CGCT assure la coordination des engagements financiers pour les projets présentés par les villes du programme. Chaque financeur reste toutefois décideur et responsable des moyens qui le concernent.

Au niveau national

Petites villes de demain est un programme d’appui de l’ANCT, qui assure à ce titre la coordination des ministères, opérateurs et partenaires associés.

Au sein de l’ANCT, une direction de programme est créée. Elle assure la préparation et le suivi des décisions prises par le comité national de coordination, le lien avec les services des SGAR et l’animation du dispositif en liaison étroite avec les partenaires et les directions générales des ministères concernées et les services déconcentrés.

La convention d’adhésion pour élaborer / consolider la stratégie de revitalisation

La commune bénéficiaire et son EPCI peuvent signer une convention d’adhésion ayant pour objectif de :

Cette convention d’adhésion est adaptée en conséquence pour les territoires qui se sont déjà engagés dans la création d’une opération de revitalisation du territoire (ORT). Il appartient au préfet, délégué territorial de l’ANCT, de veiller à la qualité des discussions partenariales en amont, à organiser en fonction du contexte local et des comitologies existantes. La signature de la convention d’adhésion permet de bénéficier des premières aides et d’engager l’élaboration (ou la consolidation) du projet de territoire, à travers : - Le déclenchement des co-financements du poste de chef de projet.

En parallèle, la commune et son EPCI pourront solliciter l’appui en ingénierie et les financements des partenaires pour lancer les actions matures identifiées dans la convention d’adhésion. Le caractère rapidement opérationnel de ces actions sera apprécié en fonction :

La stratégie de revitalisation (diagnostic, ambition, plan d’actions phasé et territorialisé) sera insérée dans la convention-cadre valant convention d’ORT.

La convention-cadre pluriannuelle pour mettre en œuvre le projet de revitalisation

La convention-cadre pluriannuelle, qui prend la forme d’une convention d’ORT, permet, sur la base d’un diagnostic, d’une stratégie de revitalisation et d’un plan d’actions, de mobiliser les moyens des différents partenaires. Elle comprend les éléments suivants :

1. Préambule :

2. La stratégie de revitalisation retenue

3. L’engagement général des partenaires pour concourir à la réalisation de la stratégie (crédits financiers et autres moyens)

4. Les modalités de gouvernance, pilotage, de suivi / évaluation, association des habitants et de la société civile

5. Annexes

Références