Demain mon territoire 06 Diminuer l’empreinte écologique des bâtiments de mon territoire
Construction et rénovation éco-responsables
novembre 2019
Agence pour l’Environnement et la Maîtrise de l’Energie (ADEME)
Les 20 fiches du recueil « demain MON TERRITOIRE » ont été conçues pour donner aux candidats et aux élus des clés pratiques pour passer à l’action, ouvrir le champ des possibles à partir des expériences d’autres élus, de petites villes aux agglomérations, grandes aires urbaines ou zones peu denses. Dans les quatre coins de France, tant en métropole qu’en Outre-Mer, ils sont nombreux à agir, avec les acteurs de leur territoire, pour préparer l’avenir par des actions d’atténuation du changement climatique et d’adaptation à ses effets. Fort de sa connaissance et de sa présence sur l’ensemble du territoire, l’ADEME les accompagne, par ses outils, par de l’animation et des aides financières.
À télécharger : 06_diminuer_l_empreinte_ecologique_des_batiments_de_mon_territoire.pdf (780 Kio)
Pourquoi améliorer la performance environnementale des bâtiments est important ?
Le secteur du bâtiment est un des plus gros consommateurs d’énergie. En agissant sur le parc de logements, de bureaux et de bâtiments publics du territoire, la municipalité peut avoir un vrai impact sur le bilan carbone du territoire. La loi de transition énergétique fixe ainsi une obligation d’exemplarité pour les bâtiments publics, notamment que toute nouvelle construction soit « à énergie positive » et « à haute performance environnementale ». Mais l’enjeu est aussi dans la rénovation de l’existant ! Les collectivités ont tout intérêt à s’engager dans cette voie. Pour réduire le bilan carbone du territoire. Pour alléger leur facture énergétique. Pour créer de l’activité économique en recourant à des professionnels et des matériaux locaux. Au-delà du patrimoine communal, une action plus large doit être déployée pour inciter à la rénovation thermique du parc privé. C’est aussi offrir aux citoyens des gains de pouvoir d’achat et un cadre de vie plus agréable.
Comment faire ?
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La réhabilitation énergétique des bâtiments est un projet de longue haleine, d’autant que dans les centres-villes, le bâti, souvent ancien, est parfois très dégradé. On réalise un état des lieux afin de décider les actions les plus pertinentes à mettre en oeuvre. Aujourd’hui, des solutions techniques existent, compatibles avec les enjeux économiques et climatiques pour rendre les édifices moins énergivores.
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Pour mener une politique ambitieuse, on fixe des objectifs. On inscrit des niveaux de performance élevée pour les constructions et les rénovations, notamment dans le Plan local de l’habitat. Celui-ci peut également intégrer des critères sur l’amélioration de la qualité de l’air intérieur. On établit des recommandations sur les matériaux à utiliser : biosourcés, favorables à l’économie du territoire, issus du réemploi ou du recyclage.
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La gestion des déchets du BTP est un élément clé de la performance environnementale du bâti. On prévoit, dans le marché public des travaux de réhabilitation, des exigences en termes de réduction et de recyclage des déchets, que ce soit avec le maître d’oeuvre ou les entreprises en charge de la réalisation.
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On crée les conditions pour que les ménages, les artisans et les commerçants se lancent dans la rénovation énergétique. Plusieurs mesures d’encouragement peuvent être prises et, en particulier, la mise en place d’un service de conseil et d’accompagnement territorial. Constituant un guichet unique pour les habitants, cet outil joue le rôle de tiers de confiance en diffusant une information gratuite et indépendante. Il participe à l’émergence d’une offre globale de rénovation, en tissant des liens entre tous les acteurs, des métiers du BTP au financement de projets.
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Impulser une politique de rénovation énergétique ne peut se faire sans un volet sur la prévention de la précarité énergétique. On pose un diagnostic sur son territoire : les familles concernées, leur habitation, les acteurs qui interviennent sur le sujet et les outils qu’il est possible de mobiliser. Puis on fédère les acteurs - élus, bailleurs sociaux, centre communal d’action sociale, agence départementale d’information sur le logement, agence nationale d’amélioration de l’habitat, fédérations solidaires pour l’habitat et associations locales - pour une meilleure efficacité de l’action. On décide un programme de rénovation des passoires thermiques.