Disparités territoriales en matière de mobilité
décembre 2023
La transition vers une mobilité durable et sobre dépend fortement du contexte territorial. En effet, les différents territoires connaissent des situations contrastées en matière de mobilités, dont dépendent les ressorts pour mettre en œuvre des leviers de sobriété. Pour analyser ces disparités territoriales et définir une typologie de territoires, la Banque des Territoires se réfère à la dernière classification territoriale de l’INSEE, à savoir les aires d’attraction des villes, qui fait suite aux aires urbaines.
L’aire d’attraction d’une ville est un ensemble de communes, d’un seul tenant et sans enclave, qui définit l’étendue de l’influence d’un pôle de population et d’emploi sur les communes environnantes, cette influence étant mesurée par l’intensité des déplacements domicile-travail.
Ensuite, pour caractériser les usages en matière de mobilité des habitants, nous utilisons un indicateur, la part modale de la voiture dans les déplacements domicile-travail. Cet indicateur représente la part des actifs se déplaçant principalement en voiture pour aller travailler, selon leur lieu de résidence. Cette donnée est une bonne approximation de la dépendance des territoires à la voiture individuelle. Il détermine également les leviers de sobriété adaptés à la réalité du territoire.
Le tableau ci-dessous détaille les parts modales de la voiture dans les déplacements domicile-travail selon le statut territorial fonctionnel de la commune à partir du zonage des aires d’attraction des villes. Autrement dit, selon que la commune appartienne ou non à une aire d’attraction urbaine et si oui de quelle taille, et selon son statut au sein de cette aire d’attraction (commune-centre, commune du pôle, commune dans l’aire
Quelques observations intéressantes :
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Pour toutes les aires d’attraction, la part modale de la voiture est croissante plus on s’éloigne du centre de l’aire. Ceci montre bien l’usage différenciée de la voiture selon la distance au centre-ville.
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Plus l’aire d’attraction est petite en nombre d’habitants, plus la part modale de la voiture est grande dans les déplacements domicile-travail, pour tous les statuts de commune (centre, pôle, aire) comparés deux à deux.
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Résultat le plus surprenant, la dépendance à la voiture est plus importante dans les territoires péri-urbains, à savoir dans les communes situées dans les aires d’attraction mais hors des pôles, que dans les territoires ruraux que sont les communes situées hors d’attraction des villes (hormis la couronne périurbaine de Paris).