L’économie urbaine « invisible », celle qui n’a pas voix au chapitre
Remi Dormois, mars 2013
Nous proposons d’aborder dans cette sous-partie l’économie urbaine que nous qualifierons « d’invisible » car non prise en compte, ou de façon très partielle, par les pouvoirs publics dans le cadre de leurs stratégies de développement. Nous mettrons en lumière, dans un premier temps, la diversité de ce qui est appelée l’économie informelle : économie illicite, économie licite mais « souterraine »,… Sa part varie bien évidemment d’une ville à l’autre mais certains économistes estiment son poids dans les métropoles entre 15 et 30% du PIB, bien loin de l’hypothèse officielle retenue par l’INSEE de 3% du PIB national. Nous montrerons aussi son caractère généralisé allant ainsi à l’encontre des clichés selon lesquels seules les villes du Sud de l’Europe seraient concernées. Nous reviendrons aussi sur le poids de l’économie publique qui constitue encore bien souvent un impensé des politiques urbaines de développement économique.
Dans un second temps, nous nous interrogerons sur les raisons explicatives de la non prise en compte de pans entiers des économies urbaines : problème juridique, problème politique, effet d’une expertise centrée sur l’entreprise,… sont autant de pistes que nous envisagerons.
3 analyses
- L’économie informelle dans les villes européennes
- Pourquoi cette invisibilité de certains pans des économies urbaines ?
- Universités, hôpitaux, mairies : acteurs publics de l’économie