Le « Plan Climat Air Énergie » de Grenoble a été mis à jour suite à un processus participatif
novembre 2020
En 2005, Grenoble-Alpes Métropole fut la première agglomération de France à se doter d’un Plan Climat. Une décision qui démontrait sa prise de conscience du risque climatique et sa volonté pionnière d’agir. Depuis, le « Plan Climat » est devenu « Plan Climat Air Energie ». Protection du climat, amélioration de la qualité de l’air, transition énergétique… Trois thèmes différents, mais trois combats proches, dont les causes sont parfois similaires et demandent de réactualiser les objectifs grâce à des moyens de lutte complémentaires. Avec son Plan Climat Air Energie, la Métropole grenobloise mobilise le territoire et les habitants pour relever le défi du changement climatique et de la qualité de l’air. Son « Plan Climat Air Énergie » a été mis à jour suite à un processus participatif.
Territoires d’intervention
Grenoble-Alpes Métropole a ouvert une consultation de participation citoyenne avant le lancement du nouveau Plan Climat Air Énergie 2020-2030. Après plus d’un an de processus participatif, le plan actualisé a été présenté en février dernier.
Le plan climat-air-énergie est un outil essentiel du gouvernement métropolitain pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et s’adapter au changement climatique. Il définit les orientations définies au niveau national et international pour fixer des objectifs pour le territoire, en définissant un programme d’action pour les atteindre et en décrivant les méthodes de suivi et d’évaluation des actions entreprises par l’agglomération.
En 2005, Grenoble-Alpes Métropole a été la première agglomération française à se doter d’un Plan Climat. Depuis lors, le « Plan Climat » est devenu le « Plan Climat Air Énergie » et a réussi à réduire les émissions et les polluants atmosphériques (période 2005-2016) :
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les gaz à effet de serre ont diminué de 25 %
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secteur industriel (-43%), logement (-12%), bureaux (-6%) et transports (-7%)
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-25% pour les particules fines (PM10 et PM2,5)
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-49% pour les dioxydes d’azote (NO2)
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-29% pour les " Composés organiques volatils " (COV)
Pour autant, la quasi-totalité de la population est exposée à des concentrations annuelles de particules fines supérieures aux préconisations de l’OMS. La dernière mise à jour en vigueur jusqu’en février 2020 était celle de 2014-2018 (vous pouvez consulter ses résultats ici).
Afin d’actualiser le plan à son édition 2020-2030, Grenoble-Alpes Métropole a lancé une consultation publique en janvier 2019 jusqu’en mars 2019, qui comportait différentes sections.
La première offrait un espace en ligne permettant à chacun de proposer des commentaires généraux ou spécifiques. Afin de fournir aux citoyens le contexte et les informations adéquates, le site comprend un Avis de participation du public et un document de synthèse sur les questions à traiter dans le cadre du processus participatif. Au cours de cette période, 52 propositions ont été soumises. Vous pouvez les consulter ici.
Une autre section a été structurée autour des 6 axes du plan 2014-2018 :
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Aménager le territoire pour consommer moins et s’adapter au changement climatique
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Diminuer la dépendance de l’habitat aux énergies fossiles en améliorant la qualité thermique des logements
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Se déplacer plus sobrement en préservant la qualité de l’air
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Consommer et produire localement en limitant l’impact sur l’environnement
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Des services urbains sobres et propres
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Mobiliser les acteurs pour construire ensemble la transition énergétique
Les utilisateurs de la plate-forme peuvent faire, approuver et refuser des propositions dans ces catégories. Ici, 399 contributions ont été faites et 2016 votes ont été exprimés par 290 participants. Vous pouvez consulter toutes les interactions ici.
La troisième section demandait aux citoyens de décrire les actions qu’ils entreprennent ou qu’ils seraient prêts à entreprendre pour lutter contre le changement climatique.
Les objectifs du " Plan Air Énergie Climat " sont les suivants :
Il décline au niveau local les orientations de lutte contre le changement climatique définis aux niveaux national et international.
Il fixe les objectifs du territoire notamment en matière d’amélioration de la qualité de l’air, de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de développement des énergies renouvelables. Il définit un programme d’actions pour les atteindre.
Il constitue un outil de mobilisation du territoire.
Il définit les modalités de suivi et d’évaluation des actions engagées par la Métropole et l’ensemble des acteurs du territoire (habitants, communes, acteurs économiques, associations…).
Au total, la plate-forme a reçu 502 contributions et 2980 votes de 381 participants. Vous pouvez trouver ici un document qui rassemble toutes les contributions de cette consultation. Sur cette base, les autorités publiques ont élaboré une version préliminaire du plan, et l’ont présentée en ligne pour que le public puisse proposer des observations finales. Vous pouvez trouver ici les conclusions de cette consultation.
Enfin, le 7 février 2020, la Métropole a ratifié et publié le Plan Climat Air Énergie 2020-2030. Le nouveau plan structure les actions en 5 groupes : l’adaptation du territoire au changement climatique, la lutte contre la pollution atmosphérique et la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la valorisation de nos ressources pour réduire notre empreinte carbone et stocker le CO2, la nécessité d’une mobilisation collective, une ville exemplaire.
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Le nouveau plan met l’accent sur la réalisation des objectifs de 2050 en termes de neutralité climatique (données par rapport aux niveaux de 2005) :
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Gaz à effet de serre : - 50 %
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Consommation d’énergie : - 40 %
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Qualité de l’air : atteindre les seuils définis par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en termes de concentration annuelle de particules fines, correspondant à une réduction de moitié du nombre de décès imputables à la qualité de l’air, et réduire les émissions d’oxydes d’azote de 70%, de particules fines de 60% et de composés organiques volatils de 52%
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Produire davantage d’Énergie renouvelable et de récupération (EnR&R) pour atteindre 30% de la consommation d’énergie finale.