PAP 41 : Des paysages au service de la formation à la transition agro-écologique
Les séminaires AgroPaysage de Villarceaux et de Marcevol
Sophie Bonin, Gaëlle des Déserts, Héloïse Boureau, Dimitri de Boissieu, juin 2020
Le Collectif Paysages de l’Après-Pétrole (PAP)
Soucieux d’assurer la transition énergétique et, plus généralement, la transition de nos sociétés vers le développement durable, 50 professionnels de l’aménagement se sont réunis en association afin de promouvoir le rôle central que les démarches de paysage peuvent jouer dans les politiques d’aménagement du territoire.
Relatant des expériences, analysant des processus, identifiant des méthodes, notre plateforme éditoriale diffuse périodiquement des notes et des billets pour approfondir le débat et faciliter la diffusion des initiatives conduites par les territoires. Ce mois-ci, le Signé PAP vous est proposé par Sophie Bonin, maître de conférence à l’Ecole nationale supérieure de paysage de Versailles, et membre de PAP
À télécharger : article-41-collectif-pap-sb.pdf (610 Kio)
Pour réussir la transition écologique, les espaces agricoles offrent des potentialités considérables par les surfaces de sols vivants concernés comme par l’amélioration possible de leur gestion au service de la biodiversité, de l’alimentation, de l’énergie et du cadre de vie. Une telle transformation des systèmes agricoles signifie un changement de paradigme profond par rapport au modèle de l’industrialisation qui s’est imposé au cours du XXème siècle. L’utilisation massive d’intrants permettait de négliger la prise en compte de la singularité des territoires.
A l’inverse, il importe désormais de développer une meilleure compréhension et considération du milieu rural et des logiques naturelles et territoriales. La restauration des liens entre paysage et agriculture a été argumentée depuis vingt ans par les travaux de spécialistes comme Régis Ambroise, François Bonneaud, Véronique Brunet-Vinck, Carine Herbin ou Monique Toublanc, et plus récemment Rémi Janin1. Pour diffuser ces compétences, il importe de prévoir des enseignements communs où se rencontrent ingénieurs agronomes et paysagistes au cours de leur formation. Des lieux exemplaires - ici présentés - la promeuvent, Villarceaux et Marcevol, où des expérimentations de systèmes agricoles alternatifs offrent un cadre stimulant pour des formations croisées originales entre agronomes et paysagistes2. La nécessité de reconstruire une relation entre paysage et agriculture commence à s’imposer et est assez bien médiatisée3. Les cultures professionnelles restent cependant très différentes et les spécialistes du dialogue peu nombreux dans les agences de conception comme dans les administrations. L’offre pédagogique, quant à elle, ne concerne pour l’instant que quelques écoles et de petits effectifs. Elle s’amorce sous forme d’atelier en « off », par appel à volontaires sur des temps de vacances scolaires, ou comme des expérimentations optionnelles au sein des cursus. Comment dépasser les confrontations interdisciplinaires ponctuelles d’un séminaire ou d’un travail étudiant pour aller vers une acculturation générale de ces métiers et une méthodologie plus systématique dans les pratiques professionnelles ? Nous analyserons ici la méthodologie expérimentée depuis plusieurs années lors des séminaires AgroPaysage de Villarceaux, puis développée hors les murs à Marcevol au printemps 2018 dans un esprit transdisciplinaire. Des étudiants de disciplines différentes sont confrontés à une thématique socioécologique complexe, sensible aux acteurs locaux et sur le terrain : celle de la transition agro-écologique d’exploitations, de la parcelle au territoire. Cette situation doit permettre aux élèves de mieux se connaître eux-mêmes, leurs concepts et leurs outils, et d’interroger leur formatage face à la complexité du problème. La pédagogie originale de ce stage croise les savoirs et les pratiques d’étudiants en paysage et en agronomie. Les sites qui ont accueilli ces séminaires ont une histoire et des résonances communes : en réaction à la pensée aménagiste et agricole moderne, une succession d’alternatives y ont été choisies et expérimentées.
Marcevol et Villarceaux, terres d’expérimentations alternatives
Le domaine agricole de Marcevol, dans la commune d’Arboussols en Pyrénées-Orientales, a été fondé au XIIème siècle autour d’un établissement monastique. Ses bâtiments et sa trentaine d’hectares, perchés face au Canigou, étaient en piteux état lorsque plusieurs familles, dans les années 1970, décidèrent de s’y investir en chantier collectif avec la collaboration d’architectes et d’agronomes. La rénovation des bâtiments a d’abord occupé ce groupe4. Avec l’organisation de stages et de classes de découverte, ce patrimoine est devenu un lieu de séjour et d’animation culturelle. L’entretien d’une vigne a persisté, un élevage caprin et un jardin potager ont été introduits, mais les terres alentour sont en déprise au fil des années 1980 et 1990. Pérennisant ces efforts comme centre d’animation et d’éducation, une fondation d’utilité publique a été constituée en 20015. Un projet de golf et de complexe immobilier à proximité du village avait mobilisé une opposition citoyenne au début des années 2000, alors que la déprise agricole était intense. Pour protéger le site autour du hameau (au-delà du périmètre des 500 m autour du monument historique, l’église étant classée depuis 1840), le collectif décida de rechercher des alternatives de développement pour le territoire. Le grand paysage étant devenu l’enjeu principal, le prieuré entreprit de revaloriser en agro-écologie ses terres enfrichées depuis deux décennies. En 2016, deux hectares sont remis en culture autour du prieuré en choisissant des cultures visant la valorisation économique, adaptées à un environnement spécifique de sols pauvres, de climat sec et de vents soutenus, et valorisant la qualité visuelle du site. Pour soutenir ces trois ambitions, des spécialistes de disciplines diverses sont sollicités. Une démarche prospective en situation très complexe est alors élaborée en conjuguant les pratiques agro-écologiques (agroforesterie, conservation des sols…), la diversification agricole, la valorisation des produits, la perception des changements paysagers et l’accueil du public. Un système mêlant plantes aromatiques, amandiers et productions potagères a été sélectionné pour leurs apports agronomiques, écologiques et aussi visuels.
De son côté, la ferme de Villarceaux à Chaussy, dans le Vexin fançais (Val-d’Oise), a alimenté la vie seigneuriale de trois châteaux entre le XIIIème et le XIXème siècle. Dans les années 1970, ce domaine de 600 ha devait être construit pour établir un grand projet immobilier autour d’un golf. La fuite du notaire mit en échec ce projet. Le domaine est racheté par la Fondation Charles Léopold Mayer pour le Progrès de l’Homme en 1976. Les terres sont d’abord cultivées de façon conventionnelle. Au milieu des années 1990, le conseil d’administration de la Fondation décide d’y expérimenter en grandeur nature les principes du développement durable et de l’agro-écologie pour lesquels elle milite. Un projet de transition agricole est alors lancé avec la contribution d’agronomes volontaires et d’une diversité de spécialistes (zootechnicien, arboriculteur, économiste). Le système de l’exploitation céréalière sur 370 ha a été complexifié afin de devenir plus autonome et résilient, les parcelles redécoupées afin d’augmenter la diversité des cultures en allongeant la rotation, et des chemins créés. La complémentarité entre végétal et animal augmente la robustesse du système, avec le renforcement de l’atelier ovin et la création d’un atelier bovin. Autour et dans les parcelles, la plantation d’arbres champêtres va réguler le milieu (biodiversité, fertilité, protection contre les intempéries…). L’ensemble permet la reconnaissance de qualité (agriculture biologique, mention Nature et Progrès). L’écoréhabilitation de l’ancien corps de ferme devenu centre d’accueil adopte les moyens de la transition énergétique (isolation, gestion du système de chauffage, panneaux solaire thermiques, chaudière bois alimentée par des plaquettes produites localement) et de gestion durable de l’eau (utilisation de l’eau de pluie, phytoépuration…). Au début du projet, ces transformations ont été dictées par des exigences écologiques et agronomiques. L’idée qu’elles allaient modifier le paysage ou pouvaient s’en inspirer n’était pas pensée comme telle. Progressivement, le développement d’une pensée agro-paysagère de projet va conduire leurs initiateurs à ambitionner de penser le domaine en termes de paysage, et donc à développer des relations avec des paysagistes. De ces expériences réalisées dans des milieux agricoles très différents - les plateaux céréaliers du Vexin et la moyenne montagne méditerranéenne - des traits communs se dégagent :
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L’histoire des lieux ouvre des opportunités importantes pour un projet : le choix d’établissement a été fondé sur la valeur paysagère du site et la beauté des paysages ambiants. De cette cohérence au long des siècles entre usages sociaux et ressources locales est née une composition harmonieuse entre l’homme et la terre, pour reprendre le titre du célèbre ouvrage d’Eric Dardel (1952).
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L’évolution générale de l’agriculture vers la mondialisation et l’industrialisation des pratiques a conduit à l’abandon de Marcevol, à une pollution de l’eau et une réduction de la biodiversité à Villarceaux. Un groupe polyvalent par ses compétences décide d’expérimenter une contre-proposition pour restaurer ces domaines.
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Pour assurer la pérennité du projet agroécologique et paysager, une structure de type fondation porte les investissements initiaux et assure une animation sur le long terme. Les deux fondations se sont donné un « droit à l’expérimentation » et entendent en transférer les résultats par l’exemple, des publications, des séminaires et de la formation. Un dialogue durable avec des acteurs du territoire (PNR, communes, agglomérations) favorise la diffusion des projets imaginés au cours des séminaires.
Ces dimensions communes à ces deux sites forment un dispositif dont nous avons pu tester la puissance en termes de « génie de la formation ». Pour reprendre une dialectique d’Augustin Berque, le paysage y est aussi bien empreinte que matrice pour des projets de transition agricole écologique. Ces domaines exploités depuis des siècles expérimentent aujourd’hui des modèles d’aménagement qui intéressent les étudiants. Ceux-ci pourront interroger la transformation du système d’exploitation et apporter des idées nouvelles car le format pédagogique permet une liberté pour s’affranchir des normes et contraintes.
Apprentissages croisés, fertilisations : les enjeux du croisement disciplinaire
Les séminaires AgroPaysage sont inspirés de la pédagogie de projet et organisés sur une semaine. Une première séquence d’immersion permet l’interconnaissance des étudiants avec leurs formations respectives, et la découverte des sites autour de la thématique agro-écologique. Cette exploration comporte des visites d’exploitations et du territoire, des rencontres de services ou d’élus pour présenter une démarche exemplaire ou faire part de leurs questionnements sur les enjeux territoriaux. Une place est accordée aux arpentages sur le terrain et à une pédagogie active voire inversée, qui invite les participants à exprimer leurs points de vue et interrogations. Les étudiants sont répartis en groupes mixtes de cinq ou six, ils rédigent ensemble un carnet de bord. La deuxième séquence “rebond et projet”, concentre chaque groupe sur un site plus circonscrit, une exploitation dans une commune : les étudiants travaillent en salle ou retournent sur le site pour lui dessiner un devenir souhaitable ou imaginable. La troisième séquence restitue ces solutions auprès des acteurs locaux. Les présentations avec affiches ou maquettes ouvrent sur des échanges avec les invités et les enseignants.
Les principaux éléments de méthode à acquérir lors des séminaires :
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L’entrée par le faire, plutôt qu’à partir du seul connaître : dès la découverte du terrain, la question est « que peut-on faire ? ». Concentré sur l’essor de la créativité, le travail des équipes porte sur le « souhaité » et le rêvé. Cette dimension est introduite dès l’observation sur le terrain par la démarche collective et les rencontres avec les acteurs locaux. La mise en projet dès la phase de diagnostic, ce que Bernard Lassus a appelé « l’analyse inventive », est courante dans les métiers de la conception (paysagiste, architecte, designer), mais inhabituelle pour les ingénieurs.
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Les outils de représentation graphique facilitent l’interconnaissance et le dialogue interdisciplinaire, ils rendent immédiatement saisissables les propositions de chaque groupe. Les représentations schématiques du dessin, de la maquette, ou de la carte introduisent une dimension sensible qui permet la saisie de données qualitatives difficiles à exprimer en termes de rationalité objective, car de l’ordre de l’intuition ou d’une saisie artistique. Ainsi les subjectivités sont-elles assumées et mises en partage.
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Le repositionnement du problème par des changements d’échelle favorise l’émergence de nouvelles propositions autrement spatialisées et contextualisées. Lors des deux derniers séminaires AgroPaysage sur la transition énergétique à Villarceaux, les équipes ont su assez vite se dégager d’une focalisation sur les objets techniques (l’éolienne, le méthaniseur, le panneau photo-voltaïque) pour explorer plutôt les relations à créer entre ces infrastructures énergétiques et le territoire.
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Des données chiffrées de référence ou de calibrage, en lien avec la thématique, permettent l’acquisition par les élèves d’ordres de grandeur qui donnent corps aux propositions. Elles sont indispensables pour définir des scénarios de transition plausibles.
Enjeux du croisement agronomie-paysagisme : quelques résultats
L’agronomie et le paysagisme travaillent les mêmes matières : le sol, l’eau, la pierre, le climat, les végétaux, ils ont pour rôle de guider l’aménagement ou le ménagement de la terre, comme ils le faisaient au temps où les deux métiers étaient confondus. Aujourd’hui, les valeurs et l’esprit de ces deux professions sont distincts : l’une vise le bon, l’autre le beau ; l’une l’utile, l’autre l’agréable. Le productif s’oppose au contemplatif, l’objectif modélisé au subjectif sensible. La spécialisation scientifique et technique des cursus d’ingénieurs a amené la dissociation de ces valeurs tout au long du XXème siècle, comme l’évolution de l’agriculture vers le productivisme industrialisé et un marché mondialisé. A la fin du XXème siècle, les questions de développement local et d’aménagement du territoire étaient des spécialités mineures dans les écoles d’ingénieur agronome. L’enseignement du dessin de paysage n’existait pas, de même qu’il avait quasiment disparu des facultés de géographie alors qu’il reste un bel outil de synthèse pour la lecture du territoire comme pour l’exploration créative et inventive du projet. Réciproquement, les formations portant sur le grand paysage et sur l’agriculture ne sont réapparues dans l’enseignement du paysage qu’à la fin du XXème siècle. Au-delà de la nécessité d’un dialogue entre ces formations, des enjeux nouveaux appellent une refonte de ces cursus depuis deux décennies. Les impacts de l’agriculture sur l’environnement ont suscité la mise en cause du modèle productiviste et critique de la déterritorialisation des filières agricoles. D’autres enjeux concernent les modes de vie, d’habiter et de consommer : pour un nombre grandissant de contemporains, une nouvelle exigence est née de pouvoir savoir d’où vient son alimentation, et un désir d’implication citoyenne dans le devenir et l’appropriation de son cadre de vie. Si elle reste une finalité prioritaire de l’enseignement à destination des agronomes, la gestion des contraintes techniques et le développement de connaissances spécialisées propres à assurer une production standard ne suffisent plus quand il s’agit de gérer la complexité des problèmes et les incertitudes des situations présentes. L’intérêt de l’approche transdisciplinaire est de permettre de dépasser les frontières : de l’expérience de coopération, les ingénieurs retiennent surtout l’importance du « donner à voir » chez les paysagistes. Les productions graphiques fournissent un support commun accessible au plus grand nombre, qui peut être discuté, modifié ou ajusté. Schémas, cartographies, représentations paysagères, matrices redonnent une place à l’espace pour élaborer des solutions techniques adaptées aux différents types de lieux. Le métier et les fonctions des agriculteurs peuvent alors s’envisager autrement. Les paysagistes pratiquent une démarche dont la dimension sensorielle, voire affective, est assumée (carnet de bord d’itinéraires faisant appel aux cinq sens, photographies de parcours, dessins, représentation paysagère). Ils affirment qu’émotion, action et réflexion sont liées dans la construction du projet pour savoir ressentir l’espace et lui donner forme. Cette approche sensible ne permet pas de produire des scénarios agro-écologiques réalistes à elle seule. Grâce à l’apport rationnel et objectif des agronomes, les propositions intègrent mieux les caractéristiques physiques, écologiques et socio-économiques des territoires. Les paysages de Villarceaux ou de Marcevol accueillent ce croisement disciplinaire parce qu’ils incarnent et rendent pédagogiquement visible cette coexistence fructueuse entre la résolution de problèmes exigeants en connaissances scientifiques et en besoin d’ingénierie, et l’appréhension esthétique de l’environnement, une attention aux formes produites, aux émotions, à la jouissance des horizons de chacun6.
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1Cf. série de publications du collectif APPORT, 2009, ainsi que les travaux de Mairie-conseils ou de l’Institut de la vigne et du vin (Carine Herbin) ; Ambroise R., Bonneaud F., Brunet-Vinck V., 2000, Agriculteurs et Paysages, Educagri-éditions ; Toublanc M., 2004. Paysages en herbe, Educagri Editions ; Janin R., 2017, La Ville agricole, Editions Openfield. Régis Ambroise, Carine Herbin, Rémi Janin et Monique Toublanc font partie du Collectif PAP.
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2 Le fort intérêt de construire une telle approche croisée a inspiré le premier séminaire AgroPaysage à Villarceaux en 2012 : cf. Bonin S., Sanson B., Toublanc M., 2013. «L’agriculture, ça regarde les paysagistes… Le paysage, ça regarde les agronomes - Réflexions autour d’une expérience pédagogique pluridisciplinaire entre Vexin et ville nouvelle », in Odile Marcel, Baptiste Sanson (dir.), Paysages de l’après pétrole ?, Paris, collection Passerelle n°13, Ritimo/La compagnie du paysage, p. 175-181. De la même façon a eu lieu un colloque de l’Association française d’agronomie en octobre 2018, au Pradel, ancien domaine d’Olivier de Serres, sur le thème « Agronomie et design territorial », avec des interventions d’agronomes, de paysagistes et de designers. Cf. Revue agronomie environnement & sociétés, vol. 8, n°2, décembre 2018.
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3 Cf. par exemple l’exposition Capital Agricole au Pavillon de l’Arsenal, Paris, en 2018.
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4 Association du monastère de Marcevol.
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5 Fondation du prieuré de Marcevol.
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6 Remerciements : la pédagogie des séminaires AgroPaysage s’est construite grâce aux animateurs et chargés de mission des structures d’accueil : Baptiste Sanson, agronome, qui a mis en place ces stages à Villarceaux, puis Héloïse Boureau et Gaëlle des Déserts qui les ont poursuivis ; et Joaquim Cabrol et Dimitri de Boissieur, qui ont accompagné celui de Marcevol. De nombreux enseignants-chercheurs ont contribué à l’aventure : à Villarceaux, Monique Toublanc de l’ENSP de Versailles et Marion Diaz, d’AgroCampus Ouest (Rennes), et depuis 2016 Marc Benoît, Agnès Fournier et Stéphane Paccaud, de l’ENSAIA de Nancy, pilotant les élèves du master 2 Agricultures et développement des territoires. A Marcevol, la collaboration avec la formation d’agronomes a été possible grâce à Mélanie Requier Desjardins, de l’IAMM (Montpellier), qui a mobilisé les doctorants de cet institut. Remercions enfin Régis Ambroise, parrain des premiers séminaires de Villarceaux et, du côté des paysagistes concepteurs, Baptiste Gallineau et Bertrand Folléa à Villarceaux ; Nicolas Antoine et Françoise Crémel à Marcevol.
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