La vivienda popular frente a la renovación urbana.

Suzanne ROSENBERG, 2008

Collection Passerelle

Este sub-dossier se publicó inicialmente como capítulo n°1 de la Colección Passerelle. Sin embargo, otras fichas que presentaban un interés evidente, tomando en cuenta la temática, fueron integradas a este sub-dossier para dejar que haya una diversidad de puntos de vista y de experiencias

La mixidad social: un arma de la renovación urbana

La renovación urbana o la entrada en guerra de las metrópolis

Rehabilitación, reformas, renovación: más allá de los cambios de vocabulario, ¿podemos pensar que, a nivel europeo, estamos asistiendo a un cambio radical en las políticas urbanas?

Los períodos precedentes privilegiaron, en el discurso, la cuestión de lo construido: se trataba de adecuarlo a las normas de higiene y seguridad, difícilmente cuestionables. Los habitantes eran excluidos del barrio transformado, pero ése era el precio para mejorar el bienestar general. Por su puesto que, por esa misma acción, su modo de vida era invalidado. Pero esto podía parecer que iba en el sentido del bien común.

Hoy en día entramos en un período de guerra entre metrópolis europeas, sobre el telón de fondo del neoliberalismo triunfante. Los ejemplos expuestos en las fichas son caricaturescos de un mercado único europeo donde el bien a vender sería la ciudad. Que gane el mejor: no hay lugar para todas las ciudades existentes entre Londres, París, Barcelona y Estambul. Las clases populares son las que pagan el precio de esa guerra sin cuartel. Tienen que irse para dejar lugar a la modernidad de una megalópolis utilizable para las empresas y atractiva para sus ejecutivos.

Los contenidos de este dossier no están disponibles en español. No dude en ponerse en contacto con nosotros si desea ayudarnos a traducir una parte de nuestros contenidos.

La mixité sociale, une devise consensuelle ?

Si, au cours des périodes précédentes, la gentrification des centres-villes s’appuyait déjà sur le déplacement des populations les plus pauvres, celles-ci n’étaient pas niées pour autant. Avec le renouvellement urbain, une nouvelle injonction fait florès : la mixité sociale. Elle légitime la démolition ou la transformation non seulement d’un bâti ancien, qui ne serait pas « aux normes », mais également des quartiers d’habitat social dans lesquels ont été déplacées les populations pauvres, suite à des opérations antérieures de transformation de la ville.

Il n’est plus besoin de démontrer le rapport coût/avantages de la décision prise quant à des programmes de démolitions-reconstructions : l’objectif visé est un ordre moral, faussement consensuel. Il a pour nom la mixité sociale, et il est basé sur « la nécessaire diversité de la composition sociale de chaque quartier ».

Lorsque de nouvelles couches sociales viennent habiter un quartier populaire, on assiste soit à une disparition des sociabilités collectives, au profit de réseaux interpersonnels, jusqu’à un véritable isolement social, soit à un renforcement de l’altérité qui accentue les distances entre les individus et aggrave les tensions.

La mixité sociale devient alors un formidable outil de déplacement des populations les plus dominées : travailleurs pauvres, chômeurs, jeunes sans qualification, groupes ethniques victimes de discrimination, femmes seules avec enfants… sont désignés comme illégitimes à se regrouper dans l’espace urbain. S’ils sont acceptés, c’est en tant qu’individus isolés que la société se doit de prendre en charge. Ils ont donc à être mélangés, au contact d’autres populations qui contribueront éventuellement à leur promotion sociale. Ils doivent devenir invisibles, d’une part comme « classes dangereuses », d’autre part, comme échec d’un développement égalitaire. Si la notion de mixité sociale a autant de succès, c’est que l’invisibilité des plus démunis qu’elle poursuit ne peut que recueillir l’adhésion aussi bien des pouvoirs publics – les pauvres coûtent cher et ont mauvaise presse – que celle des bailleurs – l’image donnée par une fraction du parc retentit sur tout le patrimoine – et des propriétaires voisins – la dégradation de l’environnement, réelle ou perçue, se répercute sur la valeur du bien.

Les quatre articles qui suivent l’attestent bien, le renouvellement urbain en cours dans les métropoles européennes délégitiment, parcellisent, voire vaporisent les couches populaires habitant les quartiers qui doivent être reconquis pour gagner la course à la métropolisation. Du moment qu’elles quittent les lieux, le reste importe peu.

Referencias

Ce sous-dossier a été initialement publié en tant que chapitre du n°1 de la Collection Passerelle. Vous pouvez retrouver le PDF du numéro Europe : pas sans toit ! Le logement en question

Un análisis

9 estudios de caso

Una propuesta

Un recurso