La Fabrique Prospective « la nature dans les quartiers prioritaires »
janvier 2024
Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT)
En septembre 2022, la Fabrique prospective « La nature dans les quartiers prioritaires : quels leviers pour la transition écologique, l’emploi, le lien social et la cohésion territoriale ? », propose d’identifier et d’analyser dans quelle mesure le développement de la nature dans les quartiers prioritaires de la ville peut apporter des réponses innovantes aux enjeux de ces quartiers. Pendant un an, cette Fabrique, cofinancée par l’ANCT et l’OFB, a accompagné 4 intercommunalités dans la co-construction d’une vision à long terme et un programme d’actions à mener à court.
À télécharger : fp_qpv_nature_complet_29_janvier_0.pdf (11 Mio)
Lancée en septembre 2022, la Fabrique Prospective « La nature dans les quartiers prioritaires : quels leviers pour la transition écologique, l’emploi, le lien social et la cohésion territoriale ? & visait à identifier en quoi le développement de la nature dans les QPV peut apporter des réponses innovantes aux enjeux de ces quartiers. L’animation de la Fabrique Prospective a été confiée par l’ANCT à la société de coopérative de production (scop) Ellyx et au cabinet Oxalis. Dans chaque QPV, le prestataire a animé quatre séminaires locaux afin d’accompagner les intercommunalités et leurs partenaires dans une réflexion à la fois prospective et opérationnelle autour de quatre axes :
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L’amplification de la transition écologique des QPV : comment améliorer la qualité de vie actuelle et future dans les QPV grâce à la nature, en particulier en termes de cadre de vie, de santé environnementale et d’adaptation au changement climatique (réduction de l’effet d’îlot de chaleur urbain notamment) ? Quelles pratiques développer pour favoriser une plus grande attention et une meilleure prise en compte de la biodiversité dans les QPV ? Comment favoriser le déploiement des solutions fondées sur la nature dans les QPV en vue d’une adaptation aux effets du changement climatique ? Comment développer les espaces de nature tout en anticipant les effets du changement climatique sur leur gestion (disponibilité de la ressource en eau, essences et espèces à planter, etc.) ? Comment s’appuyer sur la nature dans l’espace public pour donner envie de privilégier la mobilité active (marche, vélo, trottinette, skateboard, etc.) aux déplacements motorisés ?
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L’émergence et le développement de nouvelles activités économiques fondées sur la nature dans les QPV : comment développer des emplois autour des activités liées à la nature : entretien et gestion des espaces verts, jardinage, compostage, élevage, encadrement d’activités récréatives de nature, éducation, sensibilisation, etc. ? Comment favoriser le développement de filières innovantes dans les QPV, par exemple autour des notions de low tech (technologies frugales, simples d’usage, utilisant des ressources renouvelables, donc s’appuyant sur la nature) ou de biomimétisme ? Comment la formation ou l’accompagnement à la reconversion vers ces nouveaux métiers autour de la nature peut-elle favoriser l’embauche locale des habitants des QPV et l’insertion professionnelle des jeunes et des personnes éloignées de l’emploi ?
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Le lien social et la participation des habitants à la vie publique : comment favoriser l’appropriation par toutes et tous des éléments de nature de leur quartier, et ainsi de leur espace de vie ? Quelle place donner aux habitants dans la conception et la mise en œuvre des projets relatifs à la nature portés par les EPCI ? De quelle manière les initiatives citoyennes ou associatives en faveur de la nature peuvent-elles être davantage valorisées et démultipliées ? Comment favoriser les activités et les transmissions intergénérationnelles et interculturelles entre habitants autour de la nature ?
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Le renforcement de la cohésion territoriale, c’est-à-dire les liens entre les QPV et leurs territoires environnants : comment les infrastructures et activités de nature (corridors écologiques, voies vertes, circuits courts, chantiers collectifs, etc.) peuvent-elles favoriser la cohésion territoriale à l’échelle de l’agglomération ? Comment peuvent-elles améliorer l’image des QPV, auprès de leurs habitants, mais aussi de ceux des autres quartiers ? Comment, en complément, faciliter l’accès des habitants des QPV aux espaces naturels, agricoles ou forestiers situés à proximité de leur lieu de vie ?
Les élus des intercommunalités engagées dans la Fabrique Prospective ont chacun mobilisé pour ces séminaires un groupe de travail composé d’une quinzaine d’acteurs locaux : agents et élus de la commune où se situe le QPV et de son intercommunalité ; services déconcentrés de l’Etat ; agence régionale de la biodiversité ; associations locales ; conseil régional ; LPO, etc.
En alternance, quatre séminaires intersites, réunissant les représentants des quatre intercommunalités (élus et agents) et des partenaires nationaux de la Fabrique Prospective (Intercommunalités de France, Ville et Banlieue, DGALN, OFB, Anru, Cerema, USH, RNCRPV, LPO, université de Lausanne) ont permis de coconstruire quatre pistes d’action nationales.
Objectifs des séminaires locaux et des séminaires intersites de la Fabrique Prospective « La nature dans les quartiers prioritaires : quels leviers pour la transition écologique, l’emploi, le lien social et la cohésion territoriale ? » , juillet 2022 – juillet 2023 (Ellyx, Oxalis)
Des cartes pour confronter les représentations sur la nature dans les QPV
Un des objectifs des séminaires locaux 1 animés par Ellyx et Oxalis consistaient à confronter les représentations que les participants à la Fabrique Prospective avaient de la nature dans leur quartier. Pour ce faire, chaque participant était invité à localiser sur un plan du QPV et une carte aérienne (QPV et territoires environnants) :
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les lieux et formes de nature sur le quartier (bois, ruisseau, îlot d’arbres, friche, etc.), - son ou ses usages (abri à des espèces, îlot de fraîcheur, loisirs, production, etc.)
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les acteurs qui l’utilisent (habitants, animaux, touristes, professionnels, etc.) ;
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son lien avec l’un ou les axes de la Fabrique Prospective.
Cette étape a permis aux participants d’identifier leurs points de convergence et de divergence sur la place de la nature dans leur quartier puis de construire une représentation partagée et d’identifier les atouts, les ressources et les potentiels de leur quartier au prisme de la nature.