Le droit contre la ville
Athènes sous l’ère de la crise
Vasiliki MAKRYGIANNI et Charalampos TSAVDAROGLOU, 2016
Depuis qu’Henri Lefebvre a publié son livre Le droit à la ville en 1968, celui-ci a été source d’inspiration pour de nombreux mouvements sociaux. Point de départ pour de nombreux mouvements urbains, il a contribué à une vague de résistance et de déstabilisation de la souveraineté dans de nombreuses parties du monde occidental pendant les décennies agitées des années 1960 et 1970. Cependant, de nombreuses formes de souveraineté ont utilisé leurs rhétorique révolutionnaire et innovante pour essayer d’enraciner des contextes radicaux dans leurs agendas politiques. En ce sens, un parti politique grec, sous le nom de « Droit à la ville » a adopté certains aspects de la rhétorique lefebvrienne pour confirmer son agenda politique et gagner les élections municipales d’Athènes en 2010.
Le droit à la ville entre marxisme et souveraineté
Cet article cherche à confronter deux approches antinomiques du droit à la ville. D’un côté, nous explorerons ce qu’est la notion fondée par Lefebvre dans les années 1960 et de l’autre, nous dévoilerons la réappropriation qu’en a fait le maire d’Athènes, George Kaminis. La première approche traduit les efforts pour introduire la pensée marxienne dans l’étude de l’espace afin de contribuer à l’émergence de mouvements émancipateurs, et le second est un exemple de la distorsion contextuelle afin de prendre le pouvoir et de promouvoir des politiques néolibérales.
Malheureusement, nous ne pourrons jamais organiser un débat entre Lefebvre et Kamanis. Cependant, le fait de montrer les nouvelles interprétations de l’analyse lefebvrienne ne sert pas juste à souligner les contextes volés à la souveraineté.
Nous montrons que ce n’est pas seulement une grande opportunité pour explorer encore une fois et repenser les écrits de Lefebvre dans les années 60 mais aussi une motivation pour interroger et penser plus en avant et défier les contextes contemporains des révoltes et émeutes urbaines.
Le droit à la ville et l’approche lefebvrienne
À la fin des années 1960, Henri Lefebvre écrit son fameux livre Le droit à la ville. Le livre est publié à l’occasion du centième anniversaire de la publication du livre de Marx, Le capital, et juste avant les événements révolutionnaires à Paris, Prague, et bien d’autres villes d’Europe et des États-Unis. Le droit à la ville a été influencé par les universitaires radicaux et les mouvements sociaux. Une des thèses de base et point de départ pour Lefebvre (1996/1968 : 109) était que : « la ville est une projection de la société sur le terrain qui n’est pas seulement perçue et conçue par la pensée […] la ville est le lieu des conflits et des relations conflictuelles, la ville est le lieu du désir et le lieu des révolutions ».
Lefebvre utilise la pensée marxienne pour comprendre l’espace urbain. La plus importante contribution de Lefebvre à ce sujet est le fait qu’il ait identifié l’espace et la ville comme étant le résultat des antagonismes de classe. Il a démontré que le caractère trialectique de l’espace comme étant conçu, perçu et vécu. De plus, il s’est concentré sur le droit à appartenir à et à déterminer le destin de l’espace urbain que les citadins créent. Il insiste sur le droit des peuples à ne pas être aliénés de leurs espaces de vie quotidienne. Il affirme que « le droit à la ville est une forme supérieure de droit : droit à la liberté, à l’individualisation dans la socialisation, à l’habitat et à habiter. Le droit à l’œuvre, à la participation et l’appropriation (très différent du droit à la propriété), sont implicites dans le droit à la ville » (Lefebvre, 1996/1968 : 173-174).
Dans ce contexte, Lefebvre a pour objectif non seulement de comprendre la ville mais aussi de trouver toutes les forces pour la changer. Selon Stavrides (2007 : 8) : « Lefebvre, comme tant d’autres universitaires et artistes de l’entre-deux-guerres et des mythiques années 1960, a trouvé dans la ville non seulement l’horreur mais aussi l’espoir, pas seulement l’ordre mais aussi le désordre, pas seulement la reproduction des principes de domination mais aussi des défis, pas seulement la normalisation de la routine mais aussi la délectation de la libération ».
Cependant, le concept de Lefebvre de droit à la ville défie la notion même de citoyen. Comme sa pensée est fondée sur la production sociale de l’espace, il se concentre sur la « vie quotidienne ». Dans ce contexte, la citoyenneté n’est pas définie par l’appartenance à l’Etat-nation mais sur l’appartenance à un habitat. Purcell (2003 : 577) remarque que « ceux qui mènent leurs routines quotidiennes dans la ville, autant en y vivant qu’en créant des lieux, sont ceux qui possèdent le droit légitime à la ville » (Lefebvre, 1991/1974).
C’est ainsi que ces dernières décennies, de nombreux mouvements sociaux et individus ont rejeté les politiques néolibérales de par le monde. Abahlali baseMjondolo en Afrique du sud, « Right to the City Alliance» à New York, le « Movimiento Urbano Popular» au Mexique dans les années 1970 et « Other Campaign », ou les propriétaires de « maison clou » en Chine pour ne nommer que ceux-là, luttent contre des politiques étatiques mortifères, des politiques racistes, se rebellent contre les expulsions, revendiquent des logements sociaux et résistent aux déplacements et à la gentrification. Bien que tous ne soient pas conscients des travaux de Lefebvre, ils partagent des perspectives communes sur leur place dans la ville et sur leur droit à conformer l’espace public.
Le droit à la ville et l’approche souverainiste à Athènes
À l’aube de la crise socio-économique en 2010, un nouveau parti du nom de Droit à la ville apparaît dans l’arène politique athénienne. Mené par George Kaminis, un ancien ombudsman1, le parti gagne les élections municipales d’Athènes.
Le manifeste du parti Droit à la ville se centre sur les citoyens, l’espace public (la propreté et la sécurité), la propriété privée, les services sociaux, le développement vert et entrepreneuriat innovant. Dans cette optique, Kaminis (2010a : 5) considère que la ville est « une œuvre collective créée par ses habitants, les visiteurs et tout personne qui habite et travaille dans la ville et crée sa richesse actuelle ».
De plus, Kaminis (2010b) ajoute : « Je me réfère à notre perception commune selon laquelle la vie dans la ville signifie un conglomérat de droits. Les droits sont de nos jours attaqués de toutes parts. Le droit à la mobilité dans l’espace public sans limitation d’espace ni de temps, le droit au travail, la propriété privée, la liberté de créer. Pour nous tous, “demander la ville” signifie revendiquer notre droit à la ville. Tous les droits pour tous les êtres humains. Nous voulons et demandons une ville civilisée, ouverte à ses citoyens et au monde ».
En lisant le manifeste de Kamini en détail, nous avons rencontré de nombreuses contradictions. Tout d’abord, la référence à de nombreuses reprises à « l’œuvre collective » qui forme la ville et qui est un indicateur du fossé entre la forme et le contenu de la rhétorique de Kaminis. Dans ce contexte, Kaminis lui-même s’est présenté comme « un citoyen pour les citoyens » (Kaminis, 2010a : 2). S’il a affirmé cela c’est bien pour atteindre de potentiels électeurs et pour renforcer le profile pluraliste du parti. La manière dont il conçoit la notion de citoyen com-porte elle-même des incohérences et des contradictions. Bien qu’il se réfère aux citoyens, habitants, travailleurs et étudiants en général, il distingue clairement les indigènes et les nouveaux venus. Ainsi, dans son manifeste politique, il souligne que les jeunes couples ou les étudiants doivent vivre dans le centre-ville et en changer sa nature, non seulement grâce à leur statut économique mais aussi parce qu’ils sont considérés comme des membres de la « classe créative » de la ville. Kaminis a donc adopté le langage du gouvernement qui parle des « citoyens préférables », une classe créative qui pourrait habiter les zones récemment gentrifiées du centre-ville.
En revanche, Lefebvre (1996/1968 : 170) affirme que : « Le droit à la ville, accom-pagné par le droit à la différence […], rend concret et plus pratique les droits des citoyens en tant que citadins […] et usagers de nombreux services. Il affirme donc d’un côté le droit des usagers à faire connaitre leurs idées à propos de l’espace et du temps de leurs activités dans l’espace urbain; cela couvre aussi le droit d’utiliser le centre, […] au lieu d’être dispersé et coincé dans des guettos (pour travailleurs, migrants, les “marginaux” et même les privilégiés) ».
Allant à l’encontre de l’approche de Lefebvre, le manifeste de Kaminis reprend l’analyse de la ghettoïsation du centre-ville et introduit le concept de sécurité, de développement urbain et entrepreneuriat comme solution. Il est donc en accord avec le processus de gentrification qui semble être le salut face à la soi-disant « décadence de la ville ».
Il est intéressant de voir la façon dont la relation entre la ville et le reste du monde est interprétée. La relation avec l’extérieur est vue par le prisme de l’industrie du tourisme. L’internationalisme lefebvrien est dépassé par l’industrie universelle des villes. Athènes est considérée comme le « visage du pays » et donc une destination touristique de premier ordre. Kaminis engage ainsi une stratégie de lifting de la ville, comprenant des projets à grande et petite échelle afin de promouvoir la ville comme un produit prêt à la consommation. La ville-bien de Kaminis reflète la subversion absolue de la ville lefebvrienne. Les mots-clefs du manifeste sous le titre de « développement urbain » sont entrepreneuriat, l’identité de la ville et le tourisme (Kaminis, 2010a : 7). Cela constitue une contradiction explicite à la critique de Lefebvre contra la déification de l’image de la ville et sa transformation en bien de consommation.
De plus, le droit au développement de la ville, en d’autres mots, le droit à une ville touristique, est directement lié à entrepreneuriat, et pour cela Kaminis a annoncé des mesures contre l’excès de bureaucratie. Dans le contexte du premier mémorandum grec2, le dépassement de possible délais pour faciliter les investissements ou entrepreneuriat est directement connecté à de nouvelles lois d’investissement, dites d’accélération, un outil gouvernemental inventé pour dépasser toute difficulté légale ou oppositions concernant les investissements privés.
En déconstruisant le manifeste de Kaminis, les intentions radicales qui étaient très ostensibles sont définitivement enterrées. Le patchwork de droits, de la propriété privée à l’espace public, avec de fortes indications de politiques néo-libérales et de gouvernance, ne laisse pas de place au doute : il n’y a aucun lien entre Kaminis et le droit à la ville de Lefebvre.
« Le droit contre la ville » en tant que pratique souverainiste
L’espace urbain athénien est profondément marqué par les politiques de l’autorité municipale. Ces politiques ont rendu plus facile, voire a commencé, la ségrégation entre les anciens et les nouveaux habitants, qui ne rentraient pas dans l’imaginaire de la ville idéale de Kaminis.
Comme Kaminis (2010c) affirme dans une interview, « la Grèce est un pays dans lequel vous ne pouvez pas, soudainement, rassembler 5000 personnes et les amener à trois camps de concentration. Ce n’est pratiquement pas possible et cela ne va pas avec les principes fondamentaux de coexistence d’une communauté coordonnée ».
Cependant, depuis 2010, des centaines d’opérations de police ont eu lieu à Athènes. Selon les statistiques du Ministère de l’ordre public et de la protection citoyenne (2013), pendant sept mois (d’août 2012 à février 2013) 77.526 migrants ont été persécutés, dans la plupart des cas battus, déportés, arrêtés ou maltraités.
Au même moment, plusieurs camps de concentration, appelés « centre d’hospitalité » par les autorités, ont été créés, notamment dans la périphérie proche d’Athènes. On pense souvent que les migrants viennent d’un monde extérieur comme s’ils n’avaient aucun liens actuels, références ou droits dans la ville où ils habitent. Le gouvernement Kaminis a ciblé les migrants de manière explicite dès le début de son mandat. Selon lui, (Kaminis, 2011) : « notre politique migratoire doit avoir pour but l’insertion sociale, gérer l’immigration illégale et tous les migrants clandestins qui habitent dans notre pays. Cette population devrait être connue et recensée. Tous les migrants clandestins doivent retourner dans leurs pays d’origine ».
Se servant du « commerce illégal » comme prétexte, Kaminis sépare les populations d’origine des nouveaux venus. Ces derniers servent de bouc émissaire face à la récente crise et sont accusés de la chute du secteur commercial (Kaminis, 2010c; 2011). En 2011, l’attitude des autorités municipales à propos de la plus grand grève de la faim en Grèce est révélatrice. Alors que 300 migrants font une grève de la faim à Athènes et Thessalonique pour demander une législation sur tous les migrants en Grèce, Kaminis fait la sourde oreille et refuse de leur donner un hébergement pendant la grève et fait rejaillir la responsabilité sur le gouvernement. Peu après, la municipalité a violemment attaqué les migrants en leur signifiant leur expulsion de la ville sous prétexte qu’ils n’étaient pas des citoyens. Ce pogrom de grande ampleur auquel ont pris part les groupes nazis, racistes, la police nationale et municipale (Vradis, 2012) a fait plusieurs victimes dont Cheikh Ndiaye, un vendeur de rue africain qui tué par un policier municipal en février 2013 après une véritable chasse à l’homme…
L’acmé de cette brutalité policière a eut lieu en décembre 2011 quand une rafle a eu lieu dans le centre-ville. De nombreuses travailleuses du sexes, en majorité des migrantes, ont été arrêtées et emprisonnées pendant environ un an. Elles ont été accusées d’être séropositives et de « transmettre des maladies aux familles grecques » (Loverdos, 2012) par le ministère de la santé. Peu de jours après, Kaminis a signé un protocole de coopération avec le ministère à propos de mesures pour la mise en œuvre de la vie quotidienne des citoyens et l’assurance de meilleures conditions de vie.
Pourtant, en 2011, de nombreux groupes et individus ont ouvertement exprimé leur clair refus des mesures d’austérité. Leurs espaces de références ont constamment fait la cible depuis les différents aspects de la souveraineté, y compris la municipalité. Ces dernières années, il y a eu de nombreuses expulsions de squats, d’immeubles occupés et de centre sociaux à Athènes. L’expulsion de ces lieux montre l’effort entrepris pour casser et exclure certaines personnes et idées de la ville afin de produire une ville aseptisée. Comme le dit Kaminis (2011a), « la décadence du centre-ville est du à deux choses : le commerce illégal et les manifestations ». L’apogée de ce conflit urbain a lieu avec l’expulsion de la place Syntagma occupée par les Indignés. Le 29 juin 2011, cette place a été le théâtre d’une grande émeute. Les jours suivants, le maire (Kaminis, 2011b) a déclaré : « C’est inconcevable que ceux qui se font appeler Indignés pensent qu’ils peuvent occuper le centre ou n’importe quelle autre place d’Athènes. La place doit être propre, ouverte et disponible pour tous les citoyens et habitants de la ville sans exception ni discrimination. C’est valable pour toutes les places de la ville, en particulier pour Syntagma ».
Dans la même veine, en mars 2016, Kaminis a invité « tout le monde à coopérer pour nettoyer la ville des souillures et dégradations ». Il faisait allusion au fait d’enlever les graffitis des murs de la ville et à la « lutte constante dans laquelle nous aimerions que se lancent tous les habitants et les groupes actifs de citoyens. Nous voulons être les gardiens de l’espace public » (Kaminis, 2016).
Les politiques d’exclusion vont de pair avec certaines pratiques inclusives. Le discours de la municipalité reflète la domination du capital sur l’espace de la ville et promeut une typologie spécifique et restrictive des droits. La production de l’espace désiré dérive de l’exclusion des « scélérats » et l’inclusion concomi-tante de la population « désirée ». La production de l’espace de la ville, selon les « droits » et principes de Kaminis est en directe opposition avec les suggestions de Lefebvre. Dans le cas de Kaminis, l’œuvre collective des habitants fait allusion à la création d’un plaisant décor pour accueillir les touristes et les investisseurs. Dans ce contexte, il crée de nouvelles spatialités en prenant comme principe clef non seulement des projets majeurs mais aussi des interventions à petite échelle dans la vie quotidienne. Les fabricants de la ville contemporaine se sont familiarisés avec des outils tels que « la vie quotidienne » introduit par Lefebvre (1991/1947), mais ils les utilisent pour insérer la ville dans le marché et la transformer en un lieu touristique et antagonique. Cependant, c’est sous prétexte d’idées révolutionnaires que la souveraineté joue le jeu des politiques néolibérales contemporaines. Toutefois, des citoyens et mouvements sociaux luttent contre ces pratiques de récupération, créant ainsi des brèches dans ces structures de pouvoir et formant des espaces de résistance et d’émancipation au cœur de la ville.
1 N.D.L.T : Il s’agit de l’équivalent en Grèce du médiateur de la République.
2 Le premier programme économique d’ajustement pour la Grèce signé en mai 2010 entre le gouvernement grec, la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds international européen a été introduit comme une assistance financière à l’État grec afin que le gouvernement puisse faire face à la crise de la dette. Pour plus d’informations.
Références
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