La région métropolitaine de Montréal

Pour un développement économique métropolitain

2010

Cette fiche présente la métropole de Montréal et la polarisation qu’elle exerce sur les communes périurbaines alentour.

I – Quelques données descriptives quantitatives

La région métropolitaine au sens du recensement canadien (RMR) est composée d’un très grand noyau urbain ainsi que de banlieues urbaines et rurales adjacentes, de taille modeste mais dont le degré d’intégration économique et sociale avec le noyau urbain est élevé.

Elle s’étend sur cinq régions administratives, dans leur totalité (Montréal, Laval) ou en partie (Montérégie, Laurentides, et Lanaudière)1.

Population

La RMR de Montréal est le principal bassin de population du Québec et son plus important centre économique :

En 2006 sa population totale totalise 3 635 571 habitants, soit 48 % de la population du Québec, et intègre trois grandes municipalités :

Economie et emploi

En 2006 la RMR de Montréal représente 49 % des emplois au Québec (1, 86 million de personnes et 50 % du PIB ; elle comptait 1,9 millions d’emplois en 2007

L’économie de la RMR est principalement axée sur le secteur tertiaire ; elle tend de plus en plus vers le « haut savoir » (innovation technologique) où elle s’affirme dans plusieurs domaines : aérospatiale, technologies de l’information, biopharmaceutique. L’activité agricole pour sa part, occupe 54 % du territoire et représente 2500 entreprises et quelques 10 000 emplois.

II – Agencements institutionnels

Créée en 2001 la Communauté Métropolitaine de Montréal (CMM) est un organisme supra municipal de planification, de coordination et de financement ; sa présidence est assurée par le maire de Montréal.

Elle couvre le territoire de 82 municipalités dont certaines regroupées au sein de 12 municipalités régionales de comté (MRC) et 2 agglomérations urbaines (Montréal et Longueuil), soit 14 regroupements intermunicipaux maintenus. Ce découpage administratif est l’aboutissement d’un processus difficile de fusion de communes, suivi d’une « défusion » partielle en 2006, notamment au sein de l’île de Montréal où 16 communes subsistent, néanmoins regroupées au sein d’une agglomération dotée de quelques compétences.

Son territoire de 4360 km² (dont 57 % en espaces agricoles, naturels et aquatiques) paraît pertinent au regard du fonctionnement métropolitain (économie et vie quotidienne de 3,6 millions d’habitants soit près de 50 % de la population du Québec) : il correspond sensiblement au territoire de la région métropolitaine de recensement sans toutefois le recouper exactement. On notera une légère décroissance relative des zones centrales, sans aggravation significative néanmoins dans la dernière décennie.

Cette institution représentative au second degré comporte deux instances :

Elle assume 5 des 6 compétences prévues par la loi provinciale de 2000 :

Aménagement du territoire ; Environnement (résidus urbains, assainissement de l’atmosphère et eaux usées) ; Transports en commun et réseau artériel métropolitain ; Equipements, infrastructures services métropolitains ; Développement économique, équipements et finances ; à l’exclusion de celle de Développement artistique et culturel. En 2009 le budget de la Communauté était de 107 Milliards de dollars.

III- Problématique et enjeux

En matière de planification, la CMM s’est dotée d’une vision 2025 : rejoindre les 10 meilleures villes nord-américaines en PIB/habitant, en jouant de ses caractéristiques de plus grande agglomération francophone des Amériques, de sa vie culturelle qui la classe au 10e rang des 43 agglomérations américaines de plus de 1 million d’habitants et du cosmopolitisme de sa population due à sa situation de porte d’entrée de l’immigration.

En matière économique, elle constitue une plateforme intermodale importante localisée au carrefour des marchés Europe, Canada et Etats-Unis et se situe aussi au premier rang en Amérique du Nord pour sa densité d’emplois dans le secteur de la haute technologie. Elle a adopté un plan de développement économique basé sur une stratégie de « grappes métropolitaines » (appelées ailleurs cluster ou pôle de compétitivité), un schéma métropolitain d’aménagement et de développement ainsi que différents plans d’action.

Les grands défis à relever au cours des prochaines années : la création de la Communauté urbaine en 2001 a suscité des espoirs en tant que structure politique supra municipale qui couvre un territoire englobant la région urbanisée véritable.

Mais des difficultés restent à résoudre :

IV- Objets de présentation

A Toulouse en 2005, la communauté de l’aire métropolitaine de Montréal (CMM) a été présentée par Pierre Bélanger, coordonnateur à l’aménagement du territoire de la CMM de Montréal. Cette présentation a engagé le débat sur les conséquences du développement urbain sur les projets d’aménagement. L’année suivante, lors de la plateforme de Bâle qui portait sur la gouvernance économique des territoires, la CMM a été présenté du point de vue des principaux acteurs institutionnels et économiques. Lors de la plateforme de Liège, qui portait sur la prise en compte des problématiques de la mobilité et de ses enjeux dans le gouvernement des agglomérations, un document de Roger Hagelstein de l’Université de Louvain a porté sur le cas des transports dans la planification de l’aire métropolitaine de Montréal. En 2008, à St Etienne, Gérard Bolduc, urbaniste à la CMM, a présenté les projets et les stratégies urbaines de Montréal en développement l’exemple du pont Champlain de Montréal. Enfin, la plateforme d’échange qui s’est tenue à Montréal en 2009 portait sur la planification territoriale et sa contribution pour l’attractivité et la compétitivité des régions métropolitaines. Gérald Bolduc a présenté le cas de la région métropolitaine de Montréal.

1 Pour les définitions