Energy Cities proposition 16 – “Garder à la maison” l’argent des dépenses énergétiques
Repenser la question financière
2014
Energy Cities est un réseau de plus de 1 000 villes de 30 pays différents. Convaincu que la transition énergétique est plus qu’une question d’énergie renouvelable ou de technologies de pointe, Energy Cities propose d’utiliser les ressources de manière raisonnée, de renforcer la participation locale et d’améliorer la qualité de vie dans une Europe démocratique. En 2014, le réseau présente 30 propositions pour la Transition Energétique des Territoires.
Elles constituent une source d’inspiration pour penser et agir différemment. Pour enfin tourner la page de pratiques non soutenables qui nous emmènent dans des impasses énergétiques, climatiques et peut-être économiques et sociales.
À télécharger : cahier_short_jan2014_fr.pdf (6,9 Mio)
« Garder à la maison » l’argent des dépenses énergétiques
Le problème à résoudre
Comment trouver les ressources financières pour la transition énergétique des territoires ? Cette question est à l’agenda des autorités locales dans un contexte de réduction drastique des dépenses publiques. Devant l’accumulation des urgences sociales, une tentation se fait jour : reléguer ce sujet au second plan, en attendant des jours meilleurs.
Ce serait ne pas comprendre les relations entre la transition énergétique et la stimulation de l’économie du territoire. Dans une ville de 250 000 habitants, les dépenses énergétiques annuelles pour le chauffage, l’eau chaude sanitaire et l’électricité des ménages, du tertiaire et des PME, se montent à environ 250 millions d’euros. Une somme considérable, appelée à s’accroître, qui engendre un flux financier. Se dirige-t-il vers le Qatar, vers la Russie, vers de grands groupes industriels ? Ou cet argent reste-t-il “à la maison”, sur le territoire ? Dans quelles proportions ? Pour quoi faire ? Qui se préoccupe de sa destination ? Pour s’en sortir, les territoires doivent réapprendre à se regarder.
La proposition
Le bilan énergétique du territoire doit être complété par sa traduction financière.
Cela permettra de connaître la somme des dépenses énergétiques annuelles et les parts respectives qui restent ou s’échappent du territoire. Il faut ensuite fixer, à moyen et long terme, des objectifs quantifiés de “captage” de ce flux financier qui pourra se destiner à la réhabilitation thermique, aux réseaux énergétiques, à la consommation d’énergies renouvelables locales, etc. Les PME et TPE locales s’en retrouveront alors favorisées.
Les conditions du succès
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Changer le regard sur les dépenses énergétiques des ménages et activités économiques : passer d’une “fatalité” de dépenses à une “opportunité” de ressources.
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Dépasser les approches relatives aux émissions de CO2 et aux consommations énergétiques pour aller vers la connaissance des “émissions financières” correspondantes.
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Cesser de penser que ce sont des dépenses additionnelles alors qu’il s’agit d’investissement dans l’économie.
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Rendre visibles les retombées économiques locales des actions pour la transition énergétique.