Les boutiques des sciences.
Des dispositifs de médiation entre le monde de la recherche et la société civile.
2016
Fondation Sciences Citoyennes (Sciences Citoyennes)
« Les attitudes des citoyens à l’égard de la science sont très contrastées, ils mêlent confiance, espoir, craintes et désintérêt. Les attitudes des scientifiques et pouvoirs politiques envers les citoyens peuvent être décrites de la même façon. Le concept d’une « Science citoyenne » (citizens’ science) a été bien décrit par Alan Irwin en 1995 1(un autre livre bien intéressant et informatif est le livre de Richard Sclove2). De nouvelles initiatives telles que les conférences de citoyens, les ateliers-scénarios, les jurys de citoyens, les boutiques de sciences, les laboratoires indépendants, les ONG et autres expériences tentent d’instaurer un dialogue mutuel qui répond mieux aux demandes croissantes de la société civile fondées sur le souhait d’une meilleure maîtrise des sciences et technologies pour un monde socialement et écologiquement plus juste.
Les boutiques de sciences 3 sont une forme de réponse à ces demandes pour mettre la science à la disposition des communautés locales, des associations et ONGs. Les boutiques de sciences sont des organisations qui offrent à des groupes de citoyens un accès très peu cher aux connaissances et recherches scientifiques et technologiques afin qu’ils puissent améliorer leurs conditions sociales et environnementales. Les activités des boutiques de sciences sont basées sur le fait que des organisations de la société civile ont leurs propres besoins en terme de recherche, en plus des demandes de l’état et du marché. Les boutiques se veulent un outil démocratique dans la production des connaissances scientifiques et servent alors d’interface entre des groupes de citoyens (des organisations et associations à but non-lucratif, des collectifs, des syndicats…) et des institutions scientifiques (universités, instituts de recherches) pour satisfaire une demande croissante. », rencontre « Boutiques de sciences en France », Fondation Sciences Citoyennes, mars 2006.
Des références qui vous permettront d’en savoir plus sur ces structures de médiations entre acteurs de la recherche et citoyens :
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Gnaiger A. et Martin E., 2001, Science Shops: Operational options, Living Knowledge.
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Millot G., 2012, Le tiers-secteur scientifique – Exemple des boutiques de sciences, Fondation Sciences Citoyennes.
Quelques retours d’expérience de boutiques des sciences :
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L’expérience néerlandaise, Fondation Sciences Citoyennes, 2002
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An introduction to the concept of science shops and to the Science Shop at The Technical University of Denmark, Fondation Sciences Citoyennes, 2004
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Boutique de sciences en Rhône-Alpes, Fondation Sciences Citoyennes, 2008
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L’Echop’a Science à Grenoble, Rapport qualitatif, 2012
Des textes qui permettent de comprendre le contexte d’émergence des Boutiques de sciences:
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L’expertise et la recherche associative et citoyenne en France – Esquisse d’un état des lieux, Fondation Sciences Citoyennes, 2004
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Millot G., 2014, Programmes de recherche participative. Points de vue d’acteurs, Projet Public Engagement with Research and Research Engagement with Society – PERARES, Fondation Sciences Citoyennes. 75 p.
Sources
1 Irwin, A. (1995) Citizen Science – A Study of people, expertise and sustainable development. London and New York.
2 Richard Sclove Democracy and Technology, 1995. Traduit en français en 2003 : Choix technologique, choix de société, Editions Charles Léopold Mayer
3 L’expertise et la recherche associative et citoyenne en France – Esquisse d’un état des lieux, Fondation Sciences Citoyennes, 2004
To go further
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Living Knowledge Network, le réseau international des boutiques des sciences