PAP 73 - Les Monédières, paysage et projet de territoire
Laurence Renard, Régis Ambroise, Alain Freytet, Odile Marcel, février 2024
Un des charmes du plateau de Millevaches est fait de sa couverture de landes, de prairies et de tourbières cadrées par des forêts de feuillus et de résineux. A l’horizon de ces paysages divers, des panoramas aux vues lointaines. Au sud de ce haut pays granitique, le massif des Monédières forme un bastion dont les puys couverts de bruyères offrent eux aussi des vues à 360° sur les confins de la Corrèze. Suite à la déprise agricole des années 1960, le sol du plateau a accueilli des monocultures forestières composées de sapins douglas et d’épicéas. Ces mutations sont interrogées aujourd’hui par différentes démarches renouvelant les approches agricoles et la façon dont leur activité à finalité économique peut réussir à satisfaire une diversité de besoins sociaux ainsi que l’exigence de durabilité.
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Données physiques et historiques
Dernier contrefort, au sud-ouest, du plateau de Millevaches entre Treignac et Egletons (Corrèze), le massif des Monédières délimite la ligne de partage des eaux entre la Vézère et la Corrèze, les deux rivières du département. Le Puy de la Monédière et le Suc au May, ses sommets principaux, dépassent les 900 m. Avec les six autres puys, peuchs ou sucs, les formes arrondies de ces moyennes montagnes rythment l’espace de façon très visible, au seuil du plateau proprement dit 1 . Le massif des Monédières compte dans le cœur des Limousins. C’est un lieu marqué par l’histoire où l’on vient se promener, contempler le paysage, cueillir myrtilles et champignons, pratiquer les sports de nature ou observer leurs adeptes. Les sentiers de promenade et de randonnée y sont nombreux. Le Suc au May compte près de 40 000 visiteurs chaque année. Une table d’orientation donne des noms aux sommets visibles dans le lointain. Le site des Monédières a inspiré l’accordéoniste Jean Ségurel, qui en a célébré le paysage dans ses chansons 2. Comme les cols des Alpes ou des Pyrénées, le massif des Monédières a fidélisé de grands évènements cyclistes, le tour de France et le Bol d’or 3. Animant le ciel autant que les oiseaux la pratique du parapente reconnue à un niveau national attire de nombreux pratiquants. Le puy de la Grande Monédière est aménagé pour cette activité.
Le paysage du plateau de Millevaches a évolué de façon importante depuis cinquante ans du fait des transformations du système agricole 4. Avant la seconde guerre mondiale, les villages sont établis sur des replats, au-dessus des fonds de vallée humides. Des prairies de fauche irriguées les entourent. Sur les pentes, des terrasses retenues par des murets en pierres sèches accueillent les cultures vivrières, sur lesquelles on répand le fumier issu de l’élevage de porcs, d’ovins et de bovins. Les landes à bruyère couvrent de grandes étendues dégagées sur le plateau, où l’arbre est rare. Chaque paysan exploite en moyenne 25 hectares. Après la seconde guerre mondiale, l’usage des terres évolue avec la mécanisation et l’introduction des intrants. Accessibles aux tracteurs, les zones planes précédemment dédiées aux cultures sont remplacées par des prairies de fauche. L’élevage des ruminants s’y substitue à partir des années 1960 du fait des faibles rendements des céréales. Les terres délaissées sont plantées de douglas ou abandonnées. Dans les années 1980, le nombre de bêtes augmente et avec lui le besoin en fourrage. La bruyère ou callune, jusque-là préservée, est défrichée sur les terrains les moins pentus. Sur les parties raides, l’avancée des boisements se poursuit. Les landes et les tourbières ne suffisent pas pour alimenter les bovins. Elles sont abandonnées et s’enfrichent. Beaucoup de murets en pierre sèche cessent d’être entretenus ou sont détruits. Aujourd’hui, le territoire est spécialisé dans la naissance de bovins envoyés en Italie pour l’engraissement. La majorité des cultures alimente le bétail (seigle, blé, triticale, maïs). Les zones humides ont été relativement préservées, mais seul 1% du plateau reste couvert de landes. Un exploitant possède en général 120 têtes bovines et exploite 250 hectares par actif en moyenne. Il résulte de cette évolution un paysage inversé, concept développé par Gilles Clément pour décrire la façon dont la déprise agricole « entraîne, sur toutes les régions à relief accentué, le boisement spontané des pentes où les machines agricoles ne peuvent passer, et le déboisement par remembrement des surfaces planes » 6. Comparant l’évolution de la démographie du plateau de Millevaches et celle de sa surface boisée, la paysagiste Ninon Bonzom constate de son côté une proportion inverse entre la présence des habitants et l’omniprésence des plantations : « D’une utopie de paysan-reboiseur jusqu’à l’enrésinement industriel, les habitants voient leurs paysages leur échapper » 7.
Aujourd’hui, encouragés par les subventions et les conseils des gestionnaires forestiers auxquels ils délèguent la gestion de leurs parcelles, les propriétaires souvent étrangers au plateau opèrent des coupes à blanc et replantent en monoculture sur leurs parcelles privées. C’est aussi le cas sur les propriétés communales malgré les alertes lancées par la population locale depuis les années 1970. Le paysage est source de revenus mais aussi un milieu de vie. Ses effets d’enfermement ont été constatés sur les habitants qui restent, isolés dans des clairières au milieu d’un océan d’arbres sombres 8. Sur ces territoires d’exil aux terres difficiles et au climat rude, une politique de valorisation des ressources naturelles est mise en place avec la création d’un parc naturel régional en 2004, qui couvre aujourd’hui une grande partie du plateau de Millevaches. Quatorze de ses sites ont intégré le réseau européen Natura 2000, parmi lesquels le site des Landes des Monédières depuis 2007 9. Comme l’ensemble du plateau, le massif des Monédières a subi une avancée de la forêt du fait de l’enfrichement et surtout des plantations de résineux. Sur les sommets du massif, seuls deux sites ont conservé leur paysage de landes et donc une ouverture visuelle : le panorama du site Landes des Monédières grâce au maintien du pâturage par une famille d’éleveurs, les Deguillaume, et le balcon de la Fournaise à cause du besoin d’espace pour le décollage du vol libre. Sur le sommet du Suc au May et ses alentours, cette démarche de pastoralisme ovin développée à la ferme des Monédières est seule à perpétuer le paysage de landes à bruyère présent autrefois sur 70% de la surface du massif.
L’étude paysagère pour retrouver la lumière et le paysage
Soucieux du devenir du massif face aux dynamiques agricoles, forestières et touristiques émergentes, le parc naturel régional de Millevaches a fait réaliser en 2017 une étude paysagère qui a tenté de raviver l’appropriation collective de cette entité paysagère remarquable à partir d’ateliers réunissant de nombreux partenaires, élus et habitants pendant deux années 10. Des ateliers d’écriture ou cartographiques, des balades commentées, une veillée sur l’histoire et les légendes ont attesté la façon dont les habitants du massif vivaient et ressentaient leur paysage.
Figure de proue du plateau des Millevaches, le massif des Monédières forme un point de repère. Petite montagne limousine, il constitue une sorte de phare dans le paysage, un lieu dont les vues exceptionnelles suscitent l’élan sacré souvent associé aux vues dominantes. Les instances de concertation réunies lors de l’étude visaient à faire émerger une vision partagée pour ce site, à partir de laquelle définir un projet de valorisation paysagère. Ses objectifs étaient de restaurer et développer la lande en gérant l’emprise des conifères, de rouvrir les vues principales sur le paysage des sommets, de conforter voire créer des vues remarquables, mettre en valeur le petit patrimoine, organiser les lieux d’accueil et compléter le maillage des chemins à partir d’un plan d’interprétation général. L’étude décrit de façon précise les différentes unités paysagères ainsi que les boisements qui altèrent les vues les plus remarquables. Elle défend la nécessité de rendre à la lande une surface plus importante en particulier sur les hauteurs des puys. Les enjeux sont de sécuriser les exploitations d’élevage, de conserver les ouvertures du paysage sur l’horizon, de maintenir une biodiversité menacée à l’échelle du parc naturel régional, et de favoriser la pratique du vol à voile et du parapente. Pour valoriser la ressource des milieux permettant d’éviter les plantations de résineux, un tournant dans les pratiques agricoles est préconisé par les paysagistes. Ce changement fonde une partie des orientations de gestion qu’ils proposent. Liée aux contingences du parcellaire, la forme géométrique des plantations brouille la cohérence du paysage. Leur homogénéité l’enferme, le contraste de leur couleur avec celle des milieux naturels l’assombrit. La reconnaissance de la valeur remarquable du massif des Monédières tend à l’inscrire naturellement dans la liste des sites à classer au titre de la loi de 1930. A l’initiative des paysagistes, l’inspecteur des sites de la DREAL Nouvelle Aquitaine a présenté l’intérêt de ce classement pour que ces paysages soient mieux reconnus et protégés. Cependant, du fait d’un manque de portage politique et, localement, de la crainte des réglementations, le projet de classement n’a pas abouti. Dans son bilan transmis à l’agence régionale de la biodiversité Nouvelle-Aquitaine, le parc naturel relève le manque de moyens des acteurs locaux pour réaliser les projets identifiés dans l’étude et leur difficulté à monter des projets multi-partenariaux 11. Le parc estime néanmoins que différents aménagements pourront affirmer l’identité paysagère et environnementale du massif et conforteront la notoriété du site.
Des itinéraires ont ainsi été balisés, des panneaux pédagogiques installés à l’initiative du PNR, en particulier en haut du Suc au May. Sur ce panneau, le dessin restitue la forme du site. Il représente les villages alentour et localise les sentiers qui permettent d’entrer dans l’intimité du massif. Les différents motifs à représenter ont été choisis lors d’un atelier de concertation : Jean Ségurel et son accordéon, les cyclistes du Bol d’Or, les parapentes, la table d’orientation, la lande et ses moutons ainsi que la ferme de la famille Deguillaume, reconnue par tous comme un lieu qu’il est indispensable de découvrir. Ce panneau du paysagiste oriente le regard et donne corps à une vision commune, support possible d’un projet de territoire qui reste encore à animer et consolider. Du fait d’un manque de coordination entre les différents acteurs, la cohérence des tracés reste de fait toujours imparfaite. Une certaine déception s’est exprimée localement du fait qu’après le consensus des réunions d’animation, la mise en œuvre des orientations de l’étude ait tardé et que certaines communes continuent à planter des résineux sur leurs parcelles.
L’étude a cependant permis de reconnaître le rôle de la ferme de la famille Deguillaume : « La ferme de la Monédière est au cœur de la lande. Sans elle, le visage des Monédières aurait perdu son trait le plus remarquable, les bruyères. Grâce à une grande connaissance des lieux et à des pratiques diversifiées, elle fonctionne bien et accueille de nombreux visiteurs qu’elle contribue à informer sur les paysages locaux ou la richesse écologique des milieux. » L’exploitation des Deguillaume contribue à maintenir la lande, cœur identitaire du paysage des Monédières, dans l’intérêt du territoire et pour conforter sa durabilité.
Une seule ferme pour maintenir l’archétype paysager La ferme de La Monédière appartient depuis plus d’un siècle à la famille Deguillaume. A partir des années 20, des métayers y élèvent des moutons et quelques bovins. En 1976, le père de Cédric reprend 120 ha de surfaces fourragères en friche, dont 20 ha de landes à myrtilles. Tandis que son frère engage le reboisement des terres qui lui reviennent, lui installe, en plein air intégral, un troupeau de brebis limousine et récolte les myrtilles sauvages. Il crée une SARL pour en gérer la transformation et la commercialisation. Son fils Cédric reprend l’exploitation en 2009 avec sa femme Stéphanie. Ils s’installent en GAEC et intègrent la SARL pour maintenir un élevage extensif de 250 brebis limousines, en plein air quasi intégral, qui produisent de la viande et retiennent l’enfrichement menaçant les myrtilles. Une bergerie protège les agnelages des intempéries et des prédateurs. Cédric achète un peu de foin dans la région pour y alimenter les animaux en hiver, tandis que le reste du troupeau trouve sa nourriture dehors. Pour étoffer son revenu, le couple développe une culture de légumes et fruits rouges en bio sur 0,6 ha et avec trois serres. Cet atelier se développe tandis que les récoltes de myrtilles baissent du fait des sécheresses au printemps et en été, contraignant les Deguillaume à en acheter à l’extérieur. Le couple propose des goûters à la ferme en été et une vente directe des produits de la ferme toute l’année. Celle-ci emploie aujourd’hui deux ETP, un salarié trois jours par semaine et six à dix saisonniers en juillet pour la récolte des myrtilles et l’accueil à la ferme.
Le couple s’est formé au paysage en suivant un master à l’ENSP Versailles-Marseille au moment de leur installation. Avec leur bac professionnel agricole, Cedric et Stéphanie considèrent le paysage comme une ressource à gérer pour conforter l’autonomie de l’exploitation. Ils limitent donc les intrants en tirant du fourrage de chaque milieu. De là le maintien des paysages ouverts, qui était aussi la préoccupation du père de Cédric Deguillaume quand il avait repris la ferme. La culture du paysage qui anime les deux éleveurs s’adosse également à différents réseaux scientifiques et techniques. Ils sont en contact, en particulier, avec le chercheur Nathan Morsel qui exerce actuellement comme éleveur au sein de l’association du pastoralisme du plateau des Millevaches. Son principe est d’adapter le système de gestion à la végétation en place et non l’inverse 12. La diversité des milieux naturels présents sur le plateau offre de fait des ressources pour l’alimentation du bétail, contrairement à l’élevage conventionnel actuel qui dépend des intrants pour produire le foin et les céréales qui nourrissent les animaux dans les stabulations, où ils restent la majorité du temps. La fragilité économique de ce type d’élevage encourage de fait le développement du pastoralisme avec l’étude fine de la mosaïque des milieux présents dans les exploitations. En sus des prairies, le parcours du bétail comporte en effet des pelouses, des sous-bois (dont les sous-bois de résineux), des friches arbustives, des tourbières, des landes… Ainsi ces exploitations qui dépensent peu en intrants parviennent-elles à l’équilibre économique sur ces territoires peu mécanisables et dits « peu productifs ». De la même façon, la recherche de sobriété de la ferme des Monédières tend à réduire les besoins en équipements. Pour optimiser les énergies passives - chaleur animale, chaleur de la serre, déplacement du fumier…-, l’architecte Simon Teyssou a disposé deux serres. Celle qui est bergerie en hiver devient serre en été, avec au sol le fumier resté sur place. Considérée du point de vue agricole comme « à handicap naturel », l’exploitation des Deguillaume dégage un équilibre financier honorable du fait de sa recherche constante de systèmes ingénieux pour économiser les efforts et donc l’énergie.
Le pastoralisme maintient les paysages ouverts, préserve la ressource en myrtilles sauvages et fournit du fourrage pour le bétail. L’exploitation compte de fait une grande diversité de milieux : landes à callunes, pelouses à genêts, fougeraies, zones humides, prés, friches forestières, friches à bourdaine… Alors que son père avait défini un nombre limité de parcs où les brebis étaient libres de vaquer, Cédric a décomposé finement plus de soixante-dix ensembles en fonction de la nature de la végétation. Il y déplace quasi journellement les brebis selon les saisons.
La pratique rigoureuse de ce modèle de gestion préserve le paysage identitaire des Monédières et ses landes à myrtilles. Une telle définition du métier s’apparente à celle d’un gestionnaire des milieux mais vise aussi une rentabilité savamment étudiée. Cette approche fine de l’éco-paysage est fondée sur les compétences des deux exploitants qui considèrent le milieu géographique comme la ressource dont l’homme peut tirer sa subsistance et dont il doit préserver les potentiels. « Le pâturage de la végétation spontanée permet une économie d’intrants et d’équipements. Ce système agro-pastoral économe, fruit de l’adaptation au milieu, est créateur de richesse et d’emplois » 13.
Il reconnaît aussi le paysage pour sa valeur de contemplation : satisfait du bonheur quotidien de déplacer ses animaux au sein d’un tel milieu, l’éleveur a pour vue préférée celle d’un versant sud au panorama très dégagé. Ravivant la dimension culturelle de leur pratique professionnelle, les deux agriculteurs viennent au-devant des attentes identitaires des habitants dont ils ont su préserver le milieu de vie singulier.
La culture du paysage, une alternative agricole et sociale ?
La reconquête pastorale de la montagne limousine n’est pas à l’ordre du jour du fait du manque d’intérêt du modèle agricole dominant pour ces démarches et du faible positionnement des institutions administratives locales. Interrogeant sur la capacité de ces nouveaux modèles à essaimer, les démarches innovantes de ces exploitations développent cependant des expérimentations concluantes pour gérer les milieux, nourrir la population et approcher une sobriété vertueuse. Elles pourraient devenir autant de références au sein des turbulences du siècle et de l’intensité de ses crises présentes et annoncées. De fait, l’ampleur des espaces peu densément peuplés du massif et la diversité des initiatives expérimentant de nouveaux modes de vies offrent une réserve de liberté aux urbains des environs, nombreux à venir et revenir visiter un massif préservé des densités touristiques qui s’accumulent ailleurs. Situé aux confins des départements et des communautés de communes, le mode de gestion de ce site emblématique invite à penser un projet partagé qui puisse donner à terme un nouveau visage et un nouveau type de vie à l‘échelle du massif. Plaçant le paysage et ses ressources au cœur du système agricole, elles optent pour la multifonctionnalité d’une activité dont l’objectif productif reste étroitement associé à des valeurs de respect du vivant animal et végétal, c’est à dire aussi de soin, de lien social et de beauté partagée.
Notes
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1 L’appellation Monédières désigne aussi bien le massif que le village, la ferme, le puy et le ruisseau. L’origine de ce nom fait débat. Selon Chateaubriand, il pourrait venir de Mons Diei ou Montes Diei, Monts de la Lumière ou Monts de Jupiter puisqu’ils sont éclairés toute la journée. Une autre explication évoque le sanskrit mountch et djara, le lieu où naissent les sources et les ruisseaux. Enfin, une dernière hypothèse associe origine celtique et romaine avec dervos et montes qui signifieraient les montagnes couvertes de chênes.
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2 « Dix fois millionnaire du disque, Jean Ségurel est l’auteur compositeur de plus de six cents chansons, dont la plus célèbre, la valse Bruyères corréziennes, créée en 1936, traduit une vision personnelle de la bruyère particulièrement belle et fleurie sur les flancs des Monédières. Cette chanson a fait le tour du monde et figure encore parmi les cinquante grands succès de la chanson française : « Quand la bruyère est fleurie aux flancs des Monédières, ils sont loin les soucis pour les gens de Paris » (les corréziens montés dans la capitale) ». Wikipedia, article Monédières.
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3 Epreuve d’endurance courue, juste après le tour de France, autour du village de Chaumeil de 1950 à 2002.
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4 Ces transformations sont étudiées avec détail dans la thèse de Nathan Morsel, Systèmes pastoraux économes pour moyenne montagne – IUFR Agriculture comparée AgroParisTech.
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7 L’exode rural, très fort dans le Limousin avant même la Première Guerre mondiale, a marqué les mémoires individuelles et collectives comme les paysages. Pâtures abandonnées, progression de la forêt, villages désertés, écoles et services fermés sont des images récurrentes. Peu à peu, les forêts se privatisent, échappent aux locaux et enrichissent des sociétés ou des personnes situées hors du territoire. Entre nostalgie d’un monde rural disparu et utopie des nouveaux arrivants, les habitants ne produisent plus vraiment les paysages qu’ils habitent. » Diplôme de fin d’études à l’école de la nature et du paysage de Blois : Habiter les versants de Faux-la-Montagne (2018), www.cahiers-ecole-de-blois.fr/tfe-ninon-bonzom/ . Un extrait en a été diffusé sur le site alternatif www.journal-ipns.oles-articles/843-les-chiffres-qui-racontent-l-inversion-paysagere
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8 Claire Labrue, L’enfermement de l’habitat par la forêt : exemples du plateau de Millevaches, des Maures et des Vosges du nord, thèse de doctorat en géographie, Université de Limoges, 2009. Jean-Baptiste Vidalou, Être forêts. Habiter des territoires en lutte, La Découverte, Zones, 2017.
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9 Ces sites sont couverts par un document d’objectifs pour lesquels des financements sont prévus. Sur place, ils permettent d’assurer la gestion du milieu naturel de la lande et lui évitent de s’enfricher. Site des landes des Monédières, sur 244 ha : monedieres.n2000.fr/
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10 L’étude a été menée par les ateliers de paysagistes Lieux-Dits, Alain Freytet et Yoann Bit-Monnot.
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11 www.biodiversite-nouvelle-aquitaine.fr/initiative/?id=88milieu monedieres.n2000.fr/
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13 Présentation de la thèse de Nathan Morsel sur le site du CNRS www.prodig.cnrs.fr/nathan-morsel/