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Réseau des collectivités Territoriales pour une Economie Solidaire (RTES)

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Modes de contractualisation entre régions et acteurs de l’ESS

Kit RégionalESS N°6

juin 2021

En lien avec le renouvellement des exécutifs régionaux en juin 2021, le RTES propose un kit RégionalESS afin de sensibiliser les candidat.e.s et outiller les futures équipes régionales souhaitant soutenir l’économie sociale et solidaire (ESS).

Ce kit comprendra une vingtaine de fiches pratiques, sur le principe du Kit MunicipalESS édité en 2020, illustrées par des exemples, et présentant de façon synthétique et concrète, comment un conseil régional peut inscrire l’ESS dans ses politiques. Les fiches 1 et 2 du kit RegionalESS sont des fiches de présentation de l’ESS. Elles sont à consulter sous les références Économie sociale et solidaire : de quoi parle-t-on ? (fiche document n°2504) et Pourquoi mettre en place une politique transversale de soutien à l’économie sociale et solidaire ? (fiche document n°2505).

La fiche n°6 traite des Modes de contractualisation entre régions et acteurs de l’ESS.

À télécharger : fiche6_kitregionaless.pdf (470 Kio)

Les relations contractuelles avec les acteurs de l’ESS s’inscrivent à tous les échelons des collectivités et de l’Etat. Subventions, conventions pluriannuelles d’objectifs, appels à projets, recueils d’initiatives, marchés publics, délégations de service public, …, les modes de partenariat et de contractualisation entre acteurs de l’ESS et collectivités sont divers mais ne sont pas équivalents. Ils s’inscrivent dans un environnement juridique complexe (relevant à la fois de la législation française et du cadre européen) qu’il importe de connaître.

Subvention ou commande publique : un choix d’action publique

VOIR SCHEMA (doc pdf joint)

Quelques idées reçues sur la subvention :

La loi sur l’ESS, adoptée en juillet 2014, a permis l’inscription de la subvention au niveau législatif et ainsi de sécuriser ce mode de financement. Mais quelques idées reçues demeurent sur la subvention, qui peuvent conduire à généraliser abusivement le recours aux marchés publics.

Plus de détails à retrouver dans les Points de RepèrESS du RTES n°4 sur les modes de contractualisation.

Règlementation européenne, de minimis, RGEC et SIEG

La réglementation européenne interdit les aides publiques aux acteurs économiques (entendu au sens large, y compris associatifs), tout en prévoyant de nombreuses dérogations: montant inférieur à 200 000 euros sur 3 ans ( dit règlements “de minimis”), règlements d’exemption par catégorie d’aides (exemples: innovation, formation, protection de l’environnement, culture, infrastructures locales…) ou règlements d’exemptions relatifs aux services d’intérêt économiques général (SIEG). La collectivité publique organisatrice dispose d’un large pouvoir d’appréciation pour qualifier une activité de SIEG, le rôle du juge se limitant au contrôle de l’erreur manifeste d’appréciation.

Un SIEG Entrepreneuriat en Occitanie

Depuis 2018, la Région Occitanie a créé un SIEG dans le cadre de sa politique de financement des structures d’accompagnement à la création-reprise-transmission d’entreprise. Ce SIEG vise à faciliter l’orientation et le parcours des créateurs-repreneurs-cédants d’entreprise en Occitanie en améliorant la lisibilité et l’uniformité de l’écosystème d’accompagnement. Les principales structures d’accompagnement dédiées à l’entrepreneuriat en ESS et à l’innovation sociale (incubateurs et pépinières) ainsi que les coopératives d’activités et d’emploi bénéficient du soutien régional dans ce cadre.

Les modalités d’actions possibles du conseil régional :

Inciter à la coopération plutôt qu’à la mise en concurrence

Les collectivités peuvent privilégier les démarches de mutualisation et de coopération entre acteurs. En particulier dans le cadre des appels à projets, qui peuvent mettre en concurrence les acteurs de l’ESS, il peut être intéressant de travailler en amont les termes de l’appel à projets avec les acteurs et/ou d’inciter aux démarches de coopération.

Respecter l’initiative associative

Dans le cas de l’appel à projets, il s’agit pour la collectivité de définir un cadre général (objectifs, thématiques et besoins repérés) dans lequel les structures sont invitées à présenter des projets y correspondant. Mais l’initiative et le contenu du projet appartiennent à la structure seule. Un appel à projet trop formaté rend impossible l’initiative.

Privilégier les Conventions Pluriannuelles d’Objectifs (CPO)

Les CPO permettent en général d’alléger les charges administratives et de faciliter la gestion de trésorerie des structures. Elles leur permettent également d’avoir davantage de visibilité et d’instaurer un partenariat dans la durée.

Veiller à ne pas freiner l’innovation par des cadres d’intervention trop précis

Les acteurs de l’ESS ont une capacité d’innovation, car ils sont au plus près du terrain pour repérer les besoins et définir les projets répondant à ces besoins.

Les appels à manifestation d’intérêt (AMI), outil favorisant l’initiative

Afin de soutenir les initiatives portées par des acteurs de l’ESS, plusieurs régions ont recours à des appels à manifestation d’intérêt (AMI), tels que l’AMI Initiatives territoriales en Grand Est qui vise à accompagner la structuration et l’essaimage de démarches collectives novatrices et/ou inhabituelles qui se développent sur les territoires, l’AMI Innovation sociale en Nouvelle Aquitaine, ou encore l’AMI Économie circulaire en Normandie.

En savoir plus

  • Points de RepèrESS Les modes de contractualisation collectivités/acteurs de l’ESS, RTES

  • La subvention à l’épreuve de la diversité des régulations locales de la vie associative, Laurent Fraisse, 2013

  • Guide d’usage de la subvention, ex-Ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, 2016

  • Mémo sur les SIEG, CRESS Bretagne, janvier 2020