Continuité et discontinuité de l’implication des habitants dans les écoquartiers. Le cas de la Zac Pajol à Paris.
Camille Gardesse, Isabelle Grudet, 2015
Cet article porte sur le processus d’élaboration de la Zac Pajol à Paris. Celui-ci est exceptionnel à plus d’un titre. D’abord parce qu’il a émergé à partir de mouvements ascendants, ce qui n’est le cas que dans 8 % des écoquartiers français. Ensuite parce que l’implication habitante s’est déroulée dans un climat de confiance. Les dispositifs créés pour l’occasion se sont révélés être de véritables lieux d’échanges et de dialogue sur la programmation, le schéma d’aménagement urbain et les espaces publics. Ces cadres de rencontre dépassent en effet largement les objectifs d’adhésion ou d’appropriation auxquels se limitent généralement les élus et les professionnels. Enfin parce que les habitants impliqués ont prolongé leur action après les livraisons des bâtiments en organisant des événements culturels autour des équipements publics ou en s’impliquant dans le projet de Paris Nord Est. Pourtant, malgré la présence d’un de leur représentant dans les jurys de concours architectural, ces personnes n’ont pas participé aux choix à l’échelle architecturale (dispositifs spatiaux, matériaux, énergie…) qui se sont effectués dans la sphère interprofessionnelle. En ce sens, ce projet illustre une constante notée dans les recherches menées dans le champ de l’urbanisme sur les dispositifs participatifs en France : même lors de projets dans lesquels les habitants ont été fortement impliqués, ces derniers sont rarement invités à participer à l’intégralité du processus d’élaboration du projet.
Consultez l’article en ligne:
Gardesse C., Grudet I., 2015, « Continuité et discontinuité de l’implication des habitants dans les écoquartiers : le cas de la Zac Pajol à Paris », Développement durable et territoires, Dossier Participation habitante et écoquartiers, Vol. 6, n° 2, Septembre 2015.